L’industrie algérienne émerge progressivement de son sommeil pour jouer un rôle crucial dans le développement économique du pays. Les prévisions gouvernementales laissent entrevoir une reprise effective en 2024, marquée par une croissance soutenue du volume de production au cours des trois prochaines années.
En effet, le gouvernement mise sur une croissance de 7,5% pour l’exercice actuel et avec des projections optimistes de 9% en 2025 et 9,3% en 2026. Cette évolution significative devrait accompagner la concrétisation de nombreux projets d’investissements, tant publics que privés, dans des secteurs tels que l’industrie agroalimentaire, la sidérurgie et l’automobile.
De plus, ces projets, prévus dès cette année, auront un impact majeur sur la croissance du volume de production industrielle. Les secteurs clés, de l’agroalimentaire à la sidérurgie, sont appelés à contribuer de manière significative à cette dynamique positive.
Nouvelle politique d’investissement
Dans cette optique, on constate une nouvelle politique pour promouvoir l’investissement. Des mesures proactives visent à faciliter l’octroi de terrains industriels et à offrir des avantages fiscaux et parafiscaux aux opérateurs économiques, soutenus par la récente loi sur l’investissement. Cette approche continue de séduire particulièrement les investisseurs privés.
En outre, les chiffres de l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Investissement témoignent de la vitalité du secteur. Avec plus de 4000 projets enregistrés depuis 2022, dont la moitié se concentre dans l’industrie, l’avenir semble propice. Ces données expliquent l’ambition des pouvoirs publics de réaliser des taux de croissance des volumes de production inégalés dans le secteur industriel.
L’engagement accru des autorités envers ce secteur stratégique s’explique par la nécessité de répondre aux besoins croissants du marché local et de soutenir les aspirations du pays en matière d’exportation, et l’Algérie vise l’ouverture de nouveaux marchés émergents en Afrique, nécessitant une augmentation significative des volumes de production.
Pour conclure, les pouvoirs publics ont pour objectif prioritaire d’augmenter les exportations hors hydrocarbures en s’appuyant sur l’industrie. Cette politique se matérialise par la signature d’accords avec des pays africains, dont le plus récent concerne l’intégration à la zone de libre-échange africaine, et ce avec l’ouverture de représentations commerciales au Sénégal et en Mauritanie, soulignant les efforts pour renforcer la présence économique de l’Algérie en Afrique.