CS Constantine: Une simple contre-performance ?

CS Constantine: Une simple contre-performance ?

Adjal Lahouari

CS Constantine: Une simple contre-performance ?
Entre le CSC, l’équipe en grande forme de ces dernières semaines, et le promu ASAM, en compagnie des mal-classés, il n’y avait pas photo, d’autant plus que le match se déroulait dans le fief du Chabab.

Eh bien, le résultat nul sur un score vierge a surpris tout le monde, nous y compris, avouons-le humblement. Pourquoi le CSC n’a-t-il pu traduire sa supériorité sur le terrain ? C’est la question qui vient à l’esprit de tous les observateurs. D’abord, les Constantinois ont eu affaire à un adversaire bien organisé en défense et visiblement à l’aise dans ce schéma de repli, avec un renforcement dans l’axe là où les ballons transitent le plus souvent pour prendre le chemin des filets. Car il ne faut pas demander aux M’lilis de faire le jeu, ce n’est pas dans leurs cordes, en raison d’un effectif de niveau moyen et le retour du club parmi l’élite après une longue traversée du désert.

Donc, en attaquant tous azimuts, les hommes de Lavagne ont servi, sans le savoir, les desseins des M’lilis, plus à l’aise de cette configuration du jeu. Ensuite, avec le calendrier démentiel et la formidable série de performances, les clubistes ont forcément accusé les conséquences de cette débauche d’énergie. A notre avis, le coach français aurait dû procéder à quelques rotations pour que les joueurs cadres puissent souffler et récupérer. D’ailleurs, physiquement, ses poulains étaient loin de la forme affichée à Sidi Bel-Abbès, d’où ce rythme lent qui était le leur face à un adversaire en principe à leur portée. Ils n’ont pas su créer la supériorité numérique dans les moments clés. Le manque de réussite aidant, ils se sont énervés, commettant des bourdes inhabituelles face à des adversaires qui n’en demandaient pas tant pour obtenir le point du nul, leur unique objectif.

Avec des jambes lourdes et un manque de patience symbolisé par des maladresses, les Constantinois se sont pénalisés eux-mêmes.

A leur décharge, il faut dire que l’absence de leur buteur Abid a pesé sur la balance. Néanmoins, ceci ne nous empêche pas de croire que les coéquipiers de Rahmani se sont-ils surestimés après la remarquable série effectuée. Par ailleurs, ce qui a désagréablement surpris les observateurs, c’est ce remue-ménage du côté du banc du CSC, avec un Lavagne très en colère envers l’arbitrage. Or, la prestation de Bekouassa nous a paru très correcte. Ce comportement prouve que certains entraîneurs ne font preuve de sportivité que lorsqu’ils gagnent, ce qui est en contradiction avec l’éthique du sport. Avec son expérience, Lavagne n’ignore pas qu’un entraîneur en colère transmet fatalement cette dernière à ses joueurs, avec des dégâts avérés. Après avoir retrouvé son calme dans les vestiaires, Lavagne a promis que son équipe, freinée par un adversaire bien en place, allait repartir sur une nouvelle série.

C’est une promesse qu’il a faite. Et si cette dernière est tenue, nous lui tirerons chapeau. Il faut savoir que ses hommes iront affronter l’autre équipe en forme, le PAC lequel n’est pas du genre à fermer le jeu et à bétonner. On peut affirmer qu’il s’agit d’un test très révélateur pour le CSC, dont le tort est de courir après plusieurs lièvres à la fois.