CSA: Les raisons du déclin du sport amateur à Oran

CSA: Les raisons du déclin du sport amateur à Oran

Par M. Zeggai

CSA: Les raisons du déclin du sport amateur à Oran
C’est une certitude, le sport en général et le football en particulier à Oran est en nette perte de vitesse. Les chiffres sont là pour prouver ce déclin qui a frappé de plein fouet Oran, la deuxième ville d’Algérie, qui a enfanté de grands champions ayant marqué l’histoire, à l’image des Godih Lahouari, Benomar (boxe), Rahoui Boualem (marche), Brahim Anser (karaté), maître Hifri (judo), Bendjemil et Doballah (handball), Belakhdar et les frères Souicha (basketball), ainsi que l’arbitre international Ould Abbou, pour ne citer que ceux-là. Aujourd’hui, il ne reste plus rien à se mettre sous la dent. A cette cadence, le sport à Oran est appelé à disparaître. Les raisons de ce désastre sont multiples.

Désintéressement des responsables concernés, abandon des infrastructures sportives, absence d’une véritable politique sportive de relance, sont les principales raisons de cette situation confuse. Oran, à l’instar des autres régions du pays, est victime de l’anarchie, l’intérêt personnel, le manque de contrôle et le non-respect des critères. Aussi, les textes ont été bafoués. A cet effet, le MJS devra revoir sa copié en matière de réglementation pour mieux maîtriser les fameuses assemblées générales qui sont devenues par la force des choses l’organe décisionnaire de notre sport. Jamais on ne peut prétendre à développer une quelconque discipline par une simple levée de mains surtout quand il s’agit d’intérêt personnel. L’Etat doit impérativement intervenir pour mettre fin à cette mascarade, à moins que l’on privilège la paix sociale au détriment du développement du sport.

Les textes régissant les AG doivent être modifiées en tenant compte de plusieurs aspects. Il est inconcevable de se cacher derrière la souveraineté de l’assemblée générale pour demeurer dans le bricolage, d’autant plus que, avec le temps, les membres des AG sont devenus les grands décideurs de l’avenir du sport en Algérie.

Là, les textes sont-ils respectés ? Le vide juridique constaté ici et là laisse la porte ouverte à toutes les spéculations. A titre d’exemple, l’article 14 des textes régissant le sport amateur, stipule clairement que l’AG, qui est l’organe délibérant du club amateur, doit regrouper les membres fondateurs, les anciens présidents du club amateur ayant accompli, au moins, un mandat complet, les membres d’honneur, les membres du bureau exécutif en exercice, les membres des bureaux des sections sportives spécialisées et le président du comité des supporters. Le directeur technique du club amateur et le médecin participent avec voix consultative aux travaux de l’AG du club. Or, aujourd’hui, on constate une grande confusion dans les travaux des assemblées générales où n’importe qui est devenu membre sans pour autant payer les droits d’adhésion. Ces mêmes membres, qui ne répondent à aucun critère, ne viennent que pour approuver ou rejeter les bilans avec cette nouvelle « fausse raison » de quorum non atteint, devenue marque déposée chez nous. Une prise de conscience des décideurs est à souhaiter puisque le sport de masse constitue la vraie locomotive du développement de n’importe quelle discipline.

A la veille des prochains Jeux Méditerranéens 2021, Oran doit retrouver ses lettres de noblesse et son lustre d’antan.