L’organisation Etat islamique en Libye entraine des hommes au pilotage d’avions dans un aéroport tenu secret.
Daech veut passer à une étape supérieure. Après les blindés, l’organisation jihadiste a mis en place un centre d’entrainement de pilote d’avion, révèle Echarq El Awsat. L’organisation est en possession d’un simulateur d’avion dont la provenance est pour le moment non identifiée. Le journal avance l’hypothèse que les jihadistes aient pu récupérer ce simulateur dans un des nombreux centres d’entrainement de l’ancien régime après sa défaite. Cependant, ce simulateur serait trop moderne pour qu’il provienne des anciens centres kadhafistes, indiquent ces sources. Ce sont d’anciens officiers de l’ancien régime et des jihadistes, venus de pays limitrophes, qui s’occupent de l’instruction de ces « élèves pilotes ».
Plus grave, un autre simulateur pour avions de guerre a été reçu en octobre. Si l’information s’avère vraie, les pays européens mais aussi voisins auront des soucis à se faire. Plusieurs sources évaluent entre 2000 à 3000 le nombre d’hommes de cette organisation.
Depuis trois ans, le pays est livrée à la loi des milices. Des groupes islamistes tiennent Tripoli la capitale, les jihadistes de Daech libyen eux contrôle Syrte et ses environs.
Pendant ce temps, les armées des pays limitrophes sont en état d’alerte depuis plusieurs mois. L’Algérie, pour sa part, s’emploie à réunir autour de la table de négociations les différentes parties en conflit. L’initiative de pourparlers entre les deux gouvernements autoproclamés libyens, lancée sous l’égide de l’ONU, s’est encalminée depuis quelques semaines. D’où les bruits de bottes qui commencent à se faire entendre. L’aviation marine française a opéré des incursions en Libye pour faire des repérages, a annoncé le ministre de la Défense français. Ces vols de reconnaissance ne sont pas anodins. Préfigurent-ils des raids aériens ?
Rappelons-nous que l’armée américaine a déjà réalisé des frappes sur le territoire libyen. L’armée française positionnée au nord du Niger n’hésiterait sans doute pas à revenir dans ce pays si les parties en conflit pour le pouvoir n’arrivent pas à s’entendre pour former un gouvernement de coalition afin de faire face à l’organisaiton Daech.
Hamid Arab
