Un procès qui lui a fourni l’occasion de se défendre face aux accusations, « Outrage à corps constitué, diffamations et publications portant atteinte à l’ordre public », formulées à son encontre par la justice.
« Je ne regrette rien de ce que j’ai fait, j’assume entièrement mes propos», déclame Dalila Touat en nourrissant son argumentaire avec franchise et des vérités existantes.
«Moi je suis une simple partie du peuple, ce que j’ai dénoncé n’est qu’une petite partie de ce que le peuple a vécu, et concernant mes publications sur la fraude dans les précédentes élections présidentielles (du 12/12/2019), ce sont des vérités, que j’ai eu le courage de dévoiler et ne je regrette rien ».
Dalila Touat a rappelé au juge sa liberté de critiquer les gouvernants,« Nous avons un problème avec le système et non pas avec les personnes. Notre problème est la nature du régime et ses pratiques, j’ai le droit de critiquer, c’est ce que j’ai fait, mais je n’ai jamais porté atteinte aux personnes».
«J’assume tout ce que j’ai écrit et dit. Je défie le juge de lire et analyser toutes mes onze déclarations et écrits dont je suis accusée et condamnée à 18 mis de prison ferme. Qu’il trouve une seule phrase qui confirme l’accusation de porter atteinte à l’unité nationale et aux personnes».
Dalila Touat risque de retourner en prison
Après un malheureux séjour en prison à Mostaganem, Dalila Touat, enseignante de physique de 45 ans, a retrouvé sa liberté et a quitté la prison le 20 février 2021 (liberté provisoire), après avoir bénéficié de la grâce présidentielle décrétée par le Chef de l’État Abdelmadjid Tebboune.
Néanmoins, la porte-parole des chômeurs de Mostaganem, risque de retourner en prison. En effet, lors de son procès en appel, qui s’est tenu hier, le parquet a requis la confirmation du verdict prononcé en première instance (Condamnation à 18 mois de prison ferme assortis d’une amende).
Le verdict dans ce procès est attendu pour le 17 mars 2021, Touat est poursuivie pour ‘Outrage à corps constitué, diffamations et publications portant atteinte à l’ordre public’.