Dans une initiative aux contours très flous: Ghoul appelle à une «conférence nationale»

Dans une initiative aux contours très flous: Ghoul appelle à une «conférence nationale»

Amar Ghoul propose de «réinventer» Novembre et ce, à travers une nouvelle initiative politique à même de «faire table rase du passé» et se concentrer sur le présent et surtout l’avenir de l’Algérie.

M. Kebci – Alger (Le Soir) – Le président du TAJ a bien des idées en tête. Reprenant à son compte une démarche lancée par Saïd Sadi, Ghoul appelle tout simplement à la «réinvention de Novembre», mais certainement pas dans la version voulue par le fondateur et ex-président du RCD.

Un indice de taille confirme cela, l’ancien ministre des Travaux publics qui animait, hier, une conférence de presse dans la perspective du premier congrès du parti qu’il dirige, prévu les 13, 14 et 15 du mois courant, soutient que cette rencontre «sans exclusive» qui devra réunir tous les partenaires politiques, sociaux, économiques, patronat et société civile dans tous ses compartiments, se tiendra «sous le haut patronage du président de la République».

Voilà un préalable qui ne manquera certainement pas de refroidir bien ceux parmi l’opposition qui seraient tentés d’y prendre part. Et Ghoul ne s’arrête pas à cette «appropriation» ou cette «personnalisation» puisque, selon lui, ce conclave devrait accoucher d’un «consensus national» dicté, explique-t-il, par la «situation compliquée» du pays. Car c’est là une démarche lancée, en premier par le FFS depuis 2014 et à laquelle la direction du TAJ avait réservé un «accueil froid» comme le reste de ses pairs de l’allégeance. Et si l’initiative était inspirée du «haut» dont il se réclame ?

Le président du TAJ ne répond pas clairement à cette interrogation même s’il estime qu’elle est motivée par les «développements en interne, dans la région et à l’international, les difficultés, les capacités limitées du pays et l’augmentation et la diversification des aspirations des nouvelles générations».

Pour lui, il s’agira, à l’issue de cette conférence, d’«immuniser le pays des dangers et des menaces qui le guettent, de réaliser un consensus national pour une Algérie nouvelle, de fortifier et de moderniser nos institutions, de concevoir une vision à même de solutionner les problèmes économiques et sociaux du pays et arrêter une vision prospective et globale pour l’Algérie à l’horizon 2050».

Préférant qu’elle se tienne «avant» la prochaine présidentielle, le président du TAJ ne voit pas d’inconvénient à ce que cette conférence nationale se tienne après avril 2019. Une conférence «plus importante» que cette présidentielle.

M. K.