Le dossier de l’automobile traine sur les tables des responsables des secteurs concernées depuis des années. Suite à la chute des prix du pétrole en 2014, le citoyen a été appelé à serrer la ceinture. L’importation des véhicules a été gelée, et depuis, le marché de l’occasion connait une flambée sans précédent.
C’est le président de la république en personne qui a annoncé une première fois que l’importation des véhicules aura besoin de la mise en place d’un nouveau cahier de charges. Le ministre de l’Industrie vient ensuite affirmer que ce nouveau document sera prêt avant la fin du mois de janvier 2022.
En février, le même responsable vient dire que le cahier de charge n’est pas encore prêt, et que l’importation des véhicules doit être accompagnée d’une industrie nationale. Ahmed Zeghdar agite également le spectre de la quatrième vague qui, selon lui, a beaucoup retardé la publication du nouveau cahier des charges.
Tebboune s’adresse aux concessionnaires
Dans son dernier entretien accordé à la presse nationale, le président Tebboune est revenu sur le dossier de l’automobile. Il assure que le nouveau cahier des charges régissant l’activité d‘importation de véhicules neufs est en cours d’élaboration. Le chef de l’État a indiqué qu’il sera prêt avant la fin du mois de mars.
S’adressant aux concessionnaires, le président Tebboune, lors du même entretien périodique accordé à la presse nationale, affirme que l’activité d’importation automobile ne sera pas aussi facile qu’avant. Le chef de l’État explique que les importateurs doivent répondre à certaines nouvelles conditions notamment celles en relation avec la représentativité de la marque dans plusieurs wilayas du pays, mais aussi concernant le services après-vente. Le président Tebboune s’est également penché sur la nécessité d’une industrie automobile en Algérie
Les concessionnaires répondent à Tebboune
Dans une lettre adressée au président Tebboune, le Groupement des Concessionnaires Automobiles (GCA) a indiqué qu’il tient en haute estime les dernières déclarations du chef de l’État. Les concessionnaires assurent que « la promesse du président de plier le dossier (du cahier des charges) avant la fin du premier trimestre de l’année en cours, est une décision qui mérite le respect ».
Partant de cette promesse, les concessionnaires, indique le texte de la même lettre, promettent « de respecter toutes les conditions et les points que le président a souligné, spécialement celles liées au services après-vente, aux garanties mises à la disposition du client, et aux pièces de rechanges ».
Les opérateurs donnent même une date, si toutefois la promesse du président est tenue. « Si l’on obtient nos agréments avant la fin du mois de mars 2022, la première voiture importée d’Europe sera en Algérie au mois de juillet 2022, et la première voiture importée de la Chine en septembre 2022″.
Les concessionnaires expliquent que les prix seront à partir de 99 millions de centimes, et promettent que ce n’est pas le citoyen qui va payer l’impact de l’augmentation des frais de transport. « Les voitures seront transportées par bateau et non dans des conteneurs. Le coût du transport d’une voiture asiatique sera de 700 dollars tandis que le transport d’une voiture européenne coûtera 500 dollars ».