Le Royaume-Uni ne peut pas sous-traiter sa sécurité à d’autres pays. C’est en ces termes que le Premier ministre David Cameron a ouvert le débat au Parlement sur l‘éventualité de frappes britanniques contre l’Etat islamique en Syrie. Les parlementaires s’y étaient refusés en 2013, mais pour David Cameron, il y a désormais urgence.
“ Au cours des 12 derniers mois, nos forces de police et de sécurité ont déjoué pas moins de sept projets d’attentats au Royaume-Uni, a-t-il déclaré. Tous étaient directement liés à l’Etat islamique ou inspirés par sa propagande. Je n’ai donc aucun doute sur le fait que ce soit dans notre intérêt national d’agir pour les arrêter. Et pour les arrêter, il faut agir en Syrie. “
Les avions britanniques mènent déjà des frappes en Irak. La commission parlementaire des Affaires étrangères avait estimé début novembre qu’il valait mieux s’en tenir à une action diplomatique en Syrie. Mais nombre de députés sont désormais moins réticents, notamment dans les rangs de l’opposition travailliste. Le vote est attendu pour la semaine prochaine.