David Cameron s’est rendu samedi enAfghanistan pour tenter de relancer les négociations de paix avec les taliban, tout en assurant aux autorités de Kaboul que les troupes étrangères ne partiront pas dans la précipitation l’an prochain.
Le Premier ministre britannique a inspecté des bases militaires britanniques dans la province d’Helmand, dans le sud du pays, quatre jours après une nouvelle attaque de grande ampleur des taliban à Kaboul, qui a notamment visé le siège de la Central Intelligence Agency (CIA) américaine.
Il s’est ensuite rendu à Kaboul où il a donné une conférence de presse avec le président Hamid Karzaï.
« Il y a aujourd’hui une occasion (de mettre fin au conflit) et j’exhorte tous ceux qui renoncent à la violence, qui respectent la Constitution, qui veulent avoir leur mot à dire dans l’avenir prospère de ce pays, à saisir cette occasion », a déclaré le Premier ministre britannique.
Hamid Karzaï a également souhaité l’ouverture « dès que possible » des discussions de paix.
« Nous voulons la paix et la stabilité en Afghanistan, nous voulons que les taliban reviennent dans leur pays, nous voulons qu’ils tiennent leur place dans cette société et dans la politique, qu’ils oeuvrent pour leur pays », a-t-il dit.
La Grande-Bretagne, qui a encore 7.900 soldats en Afghanistan, a entamé le retrait de ses troupes et de son matériel en prévision de la fin de la mission de la Force internationale d’assistance à la sécurité (Isaf), sous commandement de l’Otan, à la fin de l’an prochain.
« Nous devons renforcer les forces armées afghanes et en même temps nous assurer que le système politique permet à tous les Afghans de jouer un rôle pour l’avenir de leur pays. Nous progressons dans ce domaine », avait souligné Cameron à son arrivée en Afghanistan.
Les pourparlers de paix qui devaient débuter il y a dix jours au Qatar entre les taliban et les Etats-Unis ont été repoussés sine die en raison du mécontentement exprimé par le président afghan face à cette initiative, puis de l’attaque des taliban à Kaboul.
Andrew Osborn avec Mirwais Harooni; Tangi Salaün et Guy Kerivel pour le service français