Avenir incertain pour l’économie algérienne ! Selon la Banque mondiale (BM), les réserves de change devraient subir une baisse phénoménale d’ici 2018, dû à la chute des prix du pétrole,
«Les réserves totales ont chuté de 194 milliards de dollars en 2013 à un montant estimé à 108 milliards de dollars en 2016 et devraient se réduire davantage, à 60 milliards de dollars, en 2018», a indiqué la BM dans une contribution publiée la fin du mois précédent sur son site web, consacrée à la réaction de l’Algérie à la chute des prix du pétrole. Ces nouvelles prévisions alarmantes contredisent les projections plutôt optimistes du gouvernement, confronté à une baisse constante des recettes pétrolières et gazières.
Le Premier ministre Algérien,M. Abdelmalek Sellal, s’est exprimé sur ce sujet en affirmant à la mi-juillet que les réserves de change de l’Algérie s’établiront autour de 116 milliards de dollars en 2016 et ne baisseront pas en dessous de 100 milliards de dollars «quelles qu’en soient les circonstances». Pour la Banque mondiale, l’effondrement des prix du pétrole, débuté à la mi-2014, a grevé les finances publiques, la balance commerciale et les réserves de change du pays. «Le déficit budgétaire s’est creusé de 1,4% du PIB en 2013 à 15,7% du PIB en 2016 (…).
La détérioration des termes de l’échange de l’Algérie a entraîné une dépréciation nominale de 20% du dinar depuis la mi-2014. L’inflation a augmenté à 4,8% en 2015», s’est alarmée l’institution de Bretton Woods. Les hydrocarbures rapportent à l’Algérie — pays de 40 millions d’habitants à l’économie peu diversifiée — plus de 95% de ses revenus extérieurs et contribuent pour 40% au budget de l’Etat. «Sur une production totale d’environ 1,1 million de barils/jour, l’Algérie exporte 540 000 b/j.
«Etabli sur l’hypothèse d’un prix moyen du pétrole de 35 dollars le baril, le budget 2016 prévoit une réduction de 9% des dépenses – principalement des investissements en biens d’équipement – et une augmentation de 4% des recettes fiscales. L’ensemble de ces mesures destinées à soutenir les recettes prévoit une hausse de 36% des prix des carburants, une augmentation des taux de la TVA sur la consommation de carburants et d’électricité, et une hausse des taxes d’immatriculation des voitures.