De cruciaux rendez-vous les guettent en septembre: Les démineurs de la rentrée

De cruciaux rendez-vous les guettent en septembre: Les démineurs de la rentrée

Sellal, Bedoui, Benghebrit, Hadjar, Sidi Saïd et Haddad sont les premiers responsables qui seront appelés à monter au front pour désamorcer les foyers de crise.

Des dossiers brûlants sont en attente. Le mois de septembre sera une véritable corvée pour le gouvernement. Ce dernier doit agir en pompier pour anticiper une rentrée sociale qui s’annonce chaude et houleuse. Sellal, Bedoui, Benghebrit, Hadjar, Sidi Saïd sont les premiers responsables qui seront appelés à monter au front pour désamorcer les foyers de crise. La question de la retraite anticipée promet, à elle seule, d’embraser le front social et de paralyser tous les secteurs. Les déclarations faites par le Premier ministre Abdelmalek Sellal n’ont en aucun cas apaisé les esprits. Le maintien de la retraite anticipée pour les femmes et les métiers pénibles a jeté de l’huile sur le feu. Les syndicats autonomes jurent de déclarer la guerre aux pouvoirs publics à la rentrée sociale. Estimant qu’il s’agit d’un acquis social, les syndicats soutiennent qu’il n’est pas question de revenir sur ce droit.

Ces derniers, qui sont au nombre de 16 associations, se concertent pour faire une démonstration de force prochainement en vue d’amener le gouvernement à renoncer à cette décision. La Centrale syndicale de l’Ugta devra faire face à cette situation en apportant des solutions. Sidi Saïd, dont l’organisation est en cours d’élaborer la liste des métiers pénibles, est vivement interpellé par l’ensemble des secteurs d’activité. A l’instar de ceux de l’énergie et des mines, les travailleurs de l’éducation, de la santé, les travaux publics, le transport et même des collectivités locales revendiquent leur droit à la retraite anticipée. Ce qui promet un véritable casse-tête à la Centrale syndicale qui risque de soulever le monde des travailleurs contre elle. Sachant qu’il s’agit d’un dossier très sensible, la Centrale syndicale compte ouvrir des consultations avec le patronat et les syndicats pour parvenir à un consensus. Ce qui sera presqu’une mission impossible. En parallèle, le département de l’intérieur est également confronté à une mauvaise situation. Le dossier des gardes communaux est toujours en suspens.

Des centaines de gardes communaux menacent d’investir la rue pour la énième fois si aucune réponse ne sera donnée à leur requête à la rentrée. Les employés, dans le cadre du filet social, comptent également reprendre les grèves cycliques en cas de non-satisfaction de leurs revendications. Le département de Hadjar sera également très sollicité. Devant un nombre important de bacheliers, le ministre de l’Enseignement supérieur devra mettre les bouchées doubles pour assurer de bonnes conditions à l’ensemble de la famille universitaire. L’année universitaire 2016-2017 connaît cette année une augmentation de 12% du nombre global des étudiants par rapport à l’année précédente. Le premier responsable du secteur a précisé qu’ils sont au nombre de1,6 million d’étudiants contre 1, 3 million de places pédagogiques, un manque difficile à combler même avec le retour au système de vacation. Donc les 3 000 places qui manquent constituent un véritable casse-tête chinois et pour les étudiants et pour la tutelle.

Celle-ci doit trouver les moyens de pallier au manque de places au niveau des universités. Le département de l’Enseignement supérieur a indiqué que pas moins de 99 000 nouvelles places pédagogiques et plus de 55 000 lits devraient être réceptionnés lors de la prochaine rentrée universitaire, mais en vain. Le problème sera loin d’être réglé. Afin d’éviter d’éventuels tracas, M.Hadjar a lancé récemment un appel aux organisations estudiantines, les exhortant à «prendre part», voire «participer à réussir la prochaine rentrée universitaire». L’éducation ne sera pas ménagée non plus. La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, est vivement attendue sur les réformes du bac et du système éducatif. Les islamistes, qui veulent à tout prix saboter les efforts de la ministre, menacent de revenir à la charge. Ces derniers comptent lui déclarer la guerre. Le Syndicat national autonome de des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest) promet de revenir à la charge pour ses revendications. Sur le plan économique, le Forum des chefs d’entreprise (FCE) est également attendu à la rentrée pour booster la machine économique. Le patron des patrons, Ali Haddad, devra donc contribuer à minimiser les conséquences de la crise économique sur le quotidien des Algériens.