De Mistura : « Il y a encore du chemin à parcourir pour bâtir un Comité constitutionnel en Syrie »

De Mistura : « Il y a encore du chemin à parcourir pour bâtir un Comité constitutionnel en Syrie »

NATIONS UNIES (Etats-Unis) – L’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a affirmé jeudi devant le Conseil de sécurité, qu’ »il y a encore du chemin à parcourir » pour former un Comité constitutionnel chargé d’élaborer une nouvelle Constitution pour la Syrie.

« Nous avons presque achevé le travail pour mettre en place » ce Comité « mais il y a encore du chemin à parcourir », a-t-il dit, en évoquant des problèmes avec des changements proposés par la Syrie sur une liste de noms.

Selon le plan de l’ONU, le Comité constitutionnel doit comprendre 150 membres: 50 choisis par le pouvoir, 50 par l’opposition et 50 par l’émissaire de l’ONU afin d’insérer dans la réflexion des experts et des représentants de la société civile.

Damas a bloqué cette dernière liste et récemment proposé, avec le soutien de la Russie, l’Iran et la Turquie, « 17 changements de nom », selon un diplomate cité par des médias. L’ONU a rejeté cette liste qui déséquilibre, selon elle, l’ensemble du Comité. L’ONU n’accepte que « six changements », a précisé la même source.

« Je regrette profondément ce qui n’a pas pu être atteint », a ajouté Staffan de Mistura, un diplomate italo-suédois qui doit laisser sa place dans les prochains jours, après plus de quatre ans de mission pour l’ONU, à un diplomate norvégien, Geir Pedersen.

« Nous avons identifié et mis en place un socle sur lequel peut être bâti la suite. Mon successeur possède toutes les compétences et la capacité pour travailler » à ce sujet, a estimé l’émissaire de l’ONU.

« Après avoir examiné les noms, les Nations unies ont estimé que nous ne serions pas à l’aise » pour leur donner l’imprimatur de l’ONU alors qu’ils ne correspondent pas « aux critères de crédibilité et d’équilibre nécessaires – d’où la nécessité de faire un effort supplémentaire ».

La liste proposée « nécessite une révision », a précisé Staffan de Mistura, qui travaille depuis près d’un an sur ce Comité constitutionnel. « Il y a un progrès réel, nous avons presque la liste, les règles de procédure sont un peu plus claires mais nous avons encore du chemin à faire ».

Déclenchée en mars 2011, la crise en Syrie a déjà fait plus de 360.000 morts, selon des estimations, tandis que plus de la moitié de la population a été déplacée ou a dû quitter le pays.