Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a annoncé lors d’une d’une session publique consacrée aux questions orales à l’APN (Assemblée populaire nationale) que deux nouvelles usines de production de lait entreraient en service dès le mois de novembre prochain.
Ces nouvelles installations, situées respectivement dans les wilayas de Bouira et de Bordj Badji Mokhtar, devraient permettre d’augmenter significativement l’offre de lait sur le marché national.
Plus précisément, la laiterie publique de Bouira, d’une capacité de production de 250 000 litres par jour, ouvrira ses portes le 17 novembre. Quant à la laiterie privée de Bordj Badji Mokhtar, elle démarrera ses activités le 1er novembre avec une capacité de production de 11 200 litres par jour.
Par ailleurs, le ministre a également indiqué que la grande laiterie de Rouiba, à Alger, d’une superficie de 4 hectares et d’une capacité de production d’un million de litres par jour, devrait entrer en service en février 2025.
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Cette nouvelle usine, qui coïncidera avec le mois de Ramadan, contribuera à améliorer l’approvisionnement en lait subventionné dans la capitale et les wilayas voisines.
Une laiterie de 3,5 milliards $ pour réduire les importations de lait
Pour faire face aux défis de la pénurie de lait et renforcer l’autosuffisance du pays, le ministère a mis en œuvre une stratégie globale. Celle-ci inclut notamment une réorganisation du réseau de distribution du lait subventionné, composé de 127 laiteries dont 15 publiques.
Par ailleurs, les quotas de lait en poudre alloués aux wilayas ont été revus à la hausse, passant de près de 15 000 tonnes par mois en 2023 à environ 21 000 tonnes en 2024.
Dans une démarche visant à réduire la dépendance aux importations et à sécuriser l’approvisionnement, le gouvernement a encouragé les partenariats public-privé. À cet effet, un projet d’envergure a été lancé en partenariat avec la société qatarie Baladna dans la wilaya de Adrar.
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S’étendant sur 117 000 hectares et représentant un investissement de plus de 3,5 milliards de dollars, ce projet comprendra une ferme de production de fourrages, une ferme d’élevage de vaches laitières et une usine de production de lait en poudre. Cette dernière aura une capacité de production de 194 000 tonnes par an, soit environ 50% des besoins nationaux.
Ce mégaprojet, dont les travaux ont déjà commencé, permettra non seulement de couvrir une grande partie des besoins nationaux en lait en poudre et en viande rouge, mais aussi de créer près de 5 000 emplois directs. Il s’inscrit dans une dynamique de développement durable, avec la production de céréales, de graines oléagineuses et de fourrages.