De nouvelles procédures ont été entreprises par le ministère du Commerce en vue de moderniser son système législatif et l’adapter aux normes mondiales en matière de protection du consommateur contre les produits pouvant constituer un risque pour sa santé, voire sa vie, a indiqué jeudi à Blida le représentant du ministère.
Intervenant à une rencontre nationale sur la sécurité alimentaire, organisée à l’initiative de l’Union nationale de protection du consommateur, en coordination avec les ministères du Commerce et de la Santé, Abdelaziz Ait Abderrahmane a fait état de la préparation, en cours, par les services de sa tutelle d’un projet de décret exécutif fixant les règles générales en matière d’hygiène lors de l’entreposage de produits alimentaires.
« Le non respect des règles d’hygiène des produis alimentaires impacte négativement sur la santé publique et, partant, sur l’économie nationale », a-t-il relevé, citant, à titre illustratif, les intoxications alimentaires enregistrées ces dernières années à travers le territoire national ayant conduit, dans certains cas, à la mort.
Il en veut pour preuve également l’enregistrement, durant les neuf (9) premiers mois de 2016 de plus de 4000 intoxications alimentaires à l’échelle nationale, ayant fait deux morts.
Le projet exécutif en question, a soutenu M. Ait Abderrahmane, a été inspiré du guide international englobant les règles de base de l’hygiène alimentaire, en vue, a-t-il dit, « d’assurer un haut niveau de sécurité aux consommateurs, en adaptant la législation nationale avec les règles internationales édictées par la convention relative aux mesures phytosanitaires de l’Organisation mondiale de la santé ».
Le représentant du ministère du Commerce a attiré l’attention sur les risques à encourir suite à la surconsommation de produits alimentaires industriels à haute teneur en sucre, en sel et en graisses.
D’où l’initiative prise, a-t-il ajouté, par le ministères du Commerce, conjointement avec les ministères de la Santé, de l’ Industrie et de l’Agriculture, des associations du domaine, de professionnels et des consommateurs en vue de « créer un groupe de travail chargé de prendre des mesures susceptibles de réduire la teneur en sucre, en sel et en graisses dans les produits alimentaires ».
« La protection du consommateur exige la conjugaison des efforts de tout un chacun, voire du consommateur lui même qui doit veiller à sa propre protection en dénonçant les atteintes auxquelles il est sujet », a souligné le même responsable.
Il a également mis l’accent sur le rôle des associations dans la protection du consommateur, lesquelles doivent « assumer comme il se doit leur mission de sensibilisation et d’information des citoyens sur le sujet », a-t-il insisté.
Selon le président de l’Union nationale de protection du consommateur, Mahfoudh Hazerli, cette journée d’études a pour principal objectif de sensibiliser sur l’impérative « réduction de la teneur en sucre, en sel et en graisses dans les produits alimentaires, en vue de réduire la facture d’importation, mais surtout et avant tout protéger la société des risques de certaines maladies
tels que le diabète, l’hypertension et l’insuffisance rénale et, partant, éviter au Trésor public le coût élevé généré par leur traitement ».