Pour des raisons inconnues, le nom de Fernand Iveton a été effacé de la rue qui portait son patronyme au quartier Ederb d’Oran. Aussitôt, une pétition est lancée sur les réseaux sociaux pour inciter le ministère des Moudjahidine à réagir et à réhabiliter l’homme qui a payé de sa vie son engagement pour l’indépendance de l’Algérie. Les signataires de l’appel mettent en exergue l’impératif de préserver la crédibilité des institutions et surtout “la mémoire de ceux et celles qui ont donné leur vie et leur jeunesse pour l’Algérie, quels que soient leur origine, leur religion ou leur sexe”.
Fernand Iveton est né le 12 juin 1926 au Clos-Salembier (Alger). Au déclenchement de la guerre de la Libération nationale, il n’a pas hésité longtemps à choisir son camp. En février 1957, seize peines capitales ont eu lieu en Algérie, dont la sienne. Il est le premier Européen exécuté pour avoir participé à la révolution algérienne. Cette exécution devait servir à démontrer l’ingérence communiste dans la “rébellion” et son importance au moment où l’on débattait, dans les instances des Nations unies, de la question algérienne.