Début aujourd’hui de la correction des copies du BAC : Le doute ronge les candidats

Début aujourd’hui de la correction des copies du BAC : Le doute ronge les candidats

Les difficultés qui ont caractérisé les épreuves de mathématiques et de philosophie sont la principale raison.

L’examen du bac, réussi cette année sur le plan de l’organisation, a connu toutefois une fin décevante pour les candidats. Les difficultés qu’ont rencontrées ces derniers dans les sujets de mathématiques et de philosophie, ont mis désormais tout le monde sur les nerfs et dans le doute quant aux résultats. La prise en compte ou non de la part de Nouria Benghebrit de ces difficultés dans l’opération de correction des copies devant débuter aujourd’hui, est le sujet qui a marqué hier les discussions entre les candidats et leurs parents, notamment sur les réseaux sociaux. Pour Nabil H., candidat à l’examen du bac filière lettres et philosophie, la ministre de l’Education nationale est obligée de tenir en compte la complexité du sujet de philosophie dans le barème de notes. «ça sera totalement aberrant de sa part si elle ne prenait pas ça en considération», a-t-il écrit. Le premier sujet de philosophie a été tiré, selon Nabil H. du dernier cours du troisième trimestre. «Ce cours n’a pas été dispensé en classe par la plupart des enseignants», a-t-il ajouté. «Nouria Benghebrit doit instruire ainsi les enseignants correcteurs à ce qu’ils ne soient pas sévères dans la correction et prendre au sérieux les réponses approximatives des élèves», a conclu Nabil H. Pour sa part, Medjahed L., candidat dans la même filière s’est dit totalement trahi par la ministre de l’Education nationale qui n’a pas tenu son engagement quant au fait de ne choisir les questions que sur les sujets effectivement dispensés. «Ce n’est pas sérieux de proposer le dernier cours du programme scolaire. La ministre sait pertinemment que les enseignants négligent les derniers cours ou les dispensent de façon légère», s’est-il insurgé, appelant les candidats a exprimer le maximum possible d’indignation sur le sujet, et ce, afin de pousser la ministre à prendre en compte ce tort dans la correction. La ministre de l’Education nationale s’est, pour rappel, déjà exprimée sur cette question. «Les questions du bac ont été puisées dans les programmes effectivement dispensés», a-t-elle affirmé, en rappelant que l’élaboration des sujets du bac intervient après la validation d’une commission chargée de cette mission. Les propos de Benghebrit ont été cautionnés pour la première fois par les syndicats de l’éducation. Le président du Cnapest Meziane Meriane, a signifié clairement dans une déclaration à la presse que la faute est aux élèves dans ce qui est arrivé. «La faute est aux élèves, car ces derniers n’ont pas pris la peine de bien se préparer et réviser l’ensemble du programme», dira-t-il. Les élèves ont été induits, selon Meriane, en erreur par les enseignants leur dispensant des cours particuliers. «Ces derniers recommandent aux élèves de ne se focaliser que sur certains sujets qu’ils pensent eux-mêmes susceptibles d’être proposés», a ajouté le président du Cnapest, exhortant les parents d’élèves à s’en rendre compte.

Par ailleurs, en exprimant leur soutien à leurs enfants, de nombreux parents d’élèves se sont dits contre le piège que le ministère de l’Education a tendu à leurs enfants. «Ce dernier n’aurait pas dû choisir la philosophie et les mathématiques, deux matières essentielles pour la réussite au bac avec une bonne moyenne, pour poser des questions complexes et du dernier trimestre», a écrit Rachid Haroune dans sa réaction. D’autres parents ont soulevé de nouveau la problématique du seuil (âataba) que la ministre de l’Education a annulé cette année. «Ce n’est pas faux de suspendre le seuil, mais ce n’est pas non plus juste de le maintenir quand une année scolaire est perturbée comme ça a été le cas cette année», a répliqué de son côté Lounes K. de Béjaïa. Il est à rappeler que la ministre de l’Education a réquisitionné plusieurs milliers d’enseignants pour l’opération de correction. «Toutes les conditions favorables pour un cadre de travail confortable, ont été réunies pour ces derniers», a affirmé la ministre.

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