A partir de la wilaya d’Illizi, le vieux parti a entamé vendredi dernier les élections primaires relatives au renouvellement partiel du Conseil de la nation prévu pour le mois de décembre. C’est le choix fait par le secrétaire général de l’instance exécutive du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem qui a présidé une réunion avec les élus locaux avant d’assister aux élections primaires.
Belkhadem a tenu avant tout à expliquer devant les élus du parti le choix des primaires et en particulier les conditions fixées par la direction du FLN concernant la validation des candidatures. A ce titre, il dira qu’il ne s’agit pas d’une démarche qui vise à exclure x ou y, mais de remplir certaines conditions importantes pour se porter au nom du parti, candidat aux sénatoriales.
Dans ce cadre, il a cité quelques conditions, notamment le nombre d’années que doit avoir le candidat à ces élections au sein du parti. Selon le règlement intérieur du FLN, il faut cumuler trois ans pour pouvoir participer à des élections. Il a également évoqué la question des cotisations, car celui qui ne paye pas les cotisations définies par la direction du parti n’a pas le droit de se porter candidat aux prochaines sénatoriales. Enfin, Abdelaziz Belkhadem a cité la question de la fidélité. Il s’agit, selon lui, de la fidélité au parti et non aux personnes. Une manière pour Belkhadem de dire qu’il ne vise pas à écarter les militants qui sont contre lui ou ceux qui sont toujours attachés à Benflis. A signaler que sur les 56 mem-bres du Sénat que compte le FLN, 24 sénateurs auront accompli le 31 décembre 6 ans de mandat et sont concernés par le renouvellement partiel du Conseil de la nation.
Il faut dire que la direction actuelle du FLN a opté pour les primaires suite à une réunion qui a regroupé les membres du secrétariat national et des six commissions centrales, présidée par le secrétaire général de l’instance exécutive du vieux parti, Abdelaziz Belkhadem, mercredi dernier. Une réunion qui a été élargie aux ministres du parti qui ont reçu des instructions concernant le contrôle des primaires et surtout empêcher toutes tentatives d’achat de voix.
Toutefois, selon certains observateurs, le choix des primaires permettra d’avoir un regard sur les candidats et surtout barrer la route à ceux qui sont contre la direction du parti. Il s’agit également d’éviter que d’autres partis en course pour les sénatoriales, comme c’est le cas du RND, qui a également opté pour les primaires, d’investir dans l’indiscipline et les désaccords qui ont été constatés dans les rangs du parti avec notamment la campagne menée par l’ex-chef du groupe parlementaire du parti, Abbas Mikhalif et ses partisans contre la manière avec laquelle est préparé le 9e congrès du vieux parti, notamment la composante de la commission nationale chargée de préparer le congrès.
C’est ainsi que le FLN veut éviter l’échec de la dernière élection de renouvellement partiel en 2006, durant laquelle le parti a perdu 17 sièges au profit de son frère ennemi le RND.
Il y a lieu de souligner que la campagne pour les sénatoriales s’accélère chez les partis politiques en course pour le renouvellement partiel du Sénat. Tous les moyens sont permis : argent, promesses, tribalisme, discours propagandiste, dénigrement et autres.
Des calculs d’intérêts partisans sont déjà engagés et même les partis de l’Alliance présidentielle ont décidé de voir leur intérêt avant tout, car désormais l’alliance ne se fera pas automatiquement entre le MSP, le FLN et le RND. D’ailleurs, le FLN a décidé d’aller seul vers ce prochain rendez-vous électoral et qu’il n’y aura pas d’alliances au niveau central. Toutefois, il reste à la direction locale de trancher en ce qui concerne les alliances avec les autres partis au niveau local.
Par Nacera Chenafi