Les épreuves du brevet de l’enseignement moyen (BEM) ont débuté depuis hier. Les 631 395 collégiens concernés par le passage à la première année secondaire vont devoir se pencher durant trois jours sur des sujets de dix matières. Le premier jour s’est déroulé sans incident, contrairement à l’année dernière, il n’y a pas eu de diffusion des sujets sur les réseaux sociaux.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Ça y est, l’heure de vérité a sonné depuis hier pour les élèves de la quatrième année moyenne qui ont entamé la première journée des épreuves du BEM. Des épreuves qui vont durer trois jours, durant lesquels les élèves vont devoir se pencher sur dix matières.
Les collégiens ont composé hier avec quatre matières. La langue arabe et la physique dans la matinée et éducation islamique et éducation civique dans l’après-midi. Les sujets de la matinée ont été jugés abordables par la majorité des candidats. Les avis sur le sujet de la physique restent, cependant, mitigés entre ceux qui l’ont jugé abordable et ceux qui l’ont trouvé «compliqué».
Une matière qui demeure la bête noire de nombreux candidats. Mais cette première journée des épreuves s’est déroulée sans incident. Contrairement aux trois dernières années, les sujets d’examen n’ont pas été diffusés sur les réseaux sociaux au début des épreuves.
Un phénomène qui a caractérisé ces dernières années les épreuves du BEM et du bac, où les sujets avaient été diffusés sur les réseaux sociaux dès leur distribution dans les salles d’examens et par moments bien avant.
Les mesures de surveillance et de contrôle mises en place par le ministère de l’Éducation nationale sont-elles parvenues à mettre fin à ces tentatives de déstabilisation qui menace la crédibilité de ces épreuves ? Pas forcément, estime Boualem Amoura, porte-parole du Satef.
« Peut-être que le nouveau ministre ne dérange pas autant que dérangeait son prédécesseur, alors que dans le passé, c’était la personne de la ministre Benghabrit qui dérangeait, c’est pourquoi nous avons assisté à ce phénomène de diffusion et de fuite des sujets à travers les réseaux sociaux initié par certains clans pour nuire à la ministre», estime Boualem Amoura.
Par ailleurs, au sujet du calendrier des examens, le syndicaliste a jugé «inacceptable» de programmer quatre matières pour ce premier jour d’examen. « Ce sont des matières à mémorisation toutes les quatre et c’est trop stressant pour un élève de 13 ans et 14 ans», dit-il.
M. Amoura estime également qu’il est nécessaire de revoir les coefficients de ces matières. «Il n’est pas normal que l’arabe ait un coefficient de 5 et sciences et physique 2, le volume horaire des matières scientifiques est également à revoir, deux heures par semaine pour les sciences et vie est largement insuffisant», estime le porte-parole du Satef.
Aujourd’hui, les candidats vont se pencher sur le sujet des mathématiques entre 8h30 et 10h30 avant d’entamer le sujet d’anglais de 11 h à 12h30. Dans l’après-midi, ils vont devoir répondre au sujet d’histoire-géographie, programmé entre 14h30 et 16h.
S. A.