L’ancien sénateur belge Serge Moureaux, défenseur des Algériens durant la Guerre de Libération nationale, est décédé jeudi à l’âge de 85 ans, a-t-on appris samedi auprès de sa famille.
Toute sa vie, cet illustre avocat, Docteur en droit de l’Université libre de Bruxelles, a été marquée par le seau de l’engagement envers les causes justes et les droits des humains.
Ce fut lui qui a eu accès en 1960, au dossier relatif à l’assassinat de l’étudiant en médecine algérien, Akli Aissiou, assassiné à 33 ans à Ixelles, dans l’agglomération bruxelloise.
Très vite, les militants du Comité pour la paix (belge) avaient incriminé les services secrets français.
Une foule imposante avait suivi le corbillard de l’étudiant assassiné. Sur le cercueil, l’emblème national fut déployé pour la première en Europe, comme l’avait révélé Serge Moureaux dans le film « Le Front du Nord » qui fait état de l’action militante des Belges pendant la Guerre de Libération nationale.
Ses différents mandats politiques, en qualité de sénateur et député régional bruxellois, l’ont conduit à faire partie de plusieurs commissions d’enquête parlementaires, dont celle relative à la catastrophe nucléaire de Tchernobyl (en Ukraine, ex-URSS).
Toute la vie de cet homme de loi, a été marquée du sceau de l’engagement.
C’est ainsi qu’il a été pendant 18 ans chargé de l’Urbanisme au sein de l’exécutif bruxellois, sénateur libéral, député régional bruxellois et a rejoint le Parti socialiste après avoir quitté le Front démocratique des Francophones, en 1985.
Homme de culture, il a rédigé « Léopold III, la tendance autoritaire » et présidé pendant plusieurs années la « Maison de Francité à Bruxelles.
Les funérailles de Serge Moureaux se dérouleront mardi en Belgique.