Décès de l’ex chef du gouvernement Abdelhamid Brahimi

Décès de l’ex chef du gouvernement Abdelhamid Brahimi

Aujourd’hui, l’Algérie vient de perdre Abdelhamid Brahimi, l’ex-chef premier ministre du président Chadli Bendjedid. Le défunt a été à la tête du gouvernant alors que le pays traversait une de ses périodes les plus difficiles.

Abdelhamid Brahimi est né dans la région de Mila, le 2 avril 1936, il a rendu l’âme aujourd’hui, le 15 aout 2021, à l’age de 85 ans. Le défunt est notamment connu pour avoir occupé le poste de chef du gouvernement au temps du président Chadli Bendjedi, soit du 22 janvier 1984 au 5 novembre 1988. Son gouvernement a fait donc face aux événements du 5 octobre 1988.

Un long parcours soldé par l’exil

Après la guerre d’indépendance, Abdelhamid Brahimi est nommé wali de la wilaya de Annaba, puis représentant de Sonatrach aux USA en 1976, puis ministre en 1979 et enfin premier ministre en 1984 par le président Chadli Bendjedid. La même année, il a été également nommé membre du bureau politique du FLN.

Le gouvernement de Abdelhamid Brahimi a dû faire face à la crise économique qui a fini par démanteler le tissu industriel du pays, enclenchant une montée de la pauvreté et une grogne populaire sans précédant qui s’est soldée par les évènements d’octobre 1988. Un mois après, Brahimi  est limogé, son gouvernement est remplacé par celui de Kasdi Merbah.

Brahimi est connu par les Algériens pour ses attaques contre ce qui est appelé les DAF (déserteurs de l’armée française). D’après lui, 14 officiers, dont le général Nezzar, ont déserté l’armée française rien que pour constituer la cinquième colonne de la France colonialiste en Algérie, qui était sur le point d’arracher son indépendance.

Brahimi quitte l’Algérie et devient professeur à l’université de George Town aux USA. En 1992 il s’oppose à l’arrêt du processus électoral, et il considère que ce qui s’est passé n’est rien d’autre qu’un putsch militaire. Le défunt est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont ceux intitulés « Aux origines de la tragédie algérienne (1958-2000) : témoignage sur Hizb França » et « Justice sociale et développement en économie islamique ».