Décés du journaliste mohamed tamalt La famille et la défense rejettent le rapport d’autopsie

Décés du journaliste mohamed tamalt  La famille et la défense rejettent le rapport d’autopsie

“Mohamed n’est pas décédé de mort naturelle, n’avait aucune lésion à la tête et n’était pas diabétique aussi. Il avait juste un début d’ulcère”, affirme son frère.

À la suite de la publication du rapport d’autopsie, la défense de feu le journaliste Mohamed Tamalt, représentée par Me Sidhoum, a affirmé que “ce rapport d’autopsie est un rapport qui reste toujours à débattre”. Parce que, dira-t-il encore, “la défense a formulé plusieurs demandes au niveau du ministre de la Justice, du directeur de l’administration pénitentiaire, du procureur général d’Alger et du procureur de Koléa, afin d’avoir tout le dossier médical depuis son incarcération jusqu’au jour de son décès. Mais nous n’avons toujours pas eu de réponse, parce que je pense toujours aussi qu’il  n’y a pas que les médecins légistes de Bologhine puisqu’il y a des milliers de médecins en Algérie à qui nous pourrons exposer ce rapport”.

Me Sidhoum s’est dit, en outre, “indigné en lisant ce rapport qui accuse la défense de faire de l’exploitation ou des allégations par rapport à ce dossier. Nous tenons à préciser que la défense est là pour défendre les intérêts de la famille afin qu’elle puisse connaître la vérité sur le décès de son fils, rien d’autre”. En réaction aux “menaces”  contenues dans le communiqué, Me Sidhoum dira que “le temps des menaces est révolu. Normalement, au lieu de menacer la défense, la direction pénitentiaire aurait mieux fait de travailler avec elle pour arriver à la vérité”. Il estime encore que “la définition de leur ‘dawla madania’ (État civil) change selon les conjonctures, et qu’apparemment, le directeur des services pénitentiaires n’a pas compris le sens de celle-ci, qui est de respecter le droit des autres et le droit de la défense”.

Quant aux actions envisagées à l’avenir, Me Sidhoum dira que pour “pour le moment, nous avons formulé une demande et nous attendons  la réponse, et à partir de là, nous serons fixés sur la solution adéquate”. Ceci avant de souligner que “personnellement, j’ai été vraiment choqué que la direction pénitentiaire stipule que la justice préserve son droit d’ester en justice.  Mais qu’elle ouvre d’abord une enquête sur ce qui s’est passé, avant d’ester les gens en justice.”

Pour sa part, la famille du journaliste Mohamed Tamalt a réitéré hier son refus du rapport d’autopsie présenté par les autorités. Son frère Abdelkader a rappelé avoir demandé le dossier médical complet, depuis son incarcération jusqu’au jour de son décès.

“Mais nous n’avons rien reçu”, affirme-t-il.

Abdelkader Tamalt a, en affirmant avoir pris connaissance du rapport d’autopsie à travers les médias, précisé que la famille du défunt a, en outre, formulé la demande d’une “expertise” indépendante détaillée, introduite auprès des instances judiciaires et pénitentiaires. “Aussi, en dépit de notre refus de faire l’autopsie, elle a été faite quand même dans notre dos”, indique-t-il, pour exprimer le vœu de la famille de saisir la justice, car convaincue que “Mohamed n’est pas décédé de mort naturelle, n’avait aucune lésion à la tête et n’était pas diabétique non plus. Il avait juste un début d’ulcère”.