Ce samedi 12 juin, la population est appelée à se rendre aux urnes afin d’élire les 407 députés de l’Assemblée populaire nationale. Un scrutin rejeté par le mouvement contestataire Hirak et une partie de l’opposition.
Les législatives anticipées du 12 juin sont rejetées par le mouvement contestataire Hirak et une partie de l’opposition, sur fond de répression généralisée. En effet, des collectifs, associations, partis politiques, et personnalités publiques, ont publié une déclaration rejetant le scrutin et dénonçant « la répression agressive des autorités ».
Dans ladite pétition les signataires ont lancé un appel aux hautes autorités du pays, afin d’écouter les revendications de la majorité des citoyens qui réclament « une transition politique démocratique ».
Les élections n’aboutiront pas au changement
Les élections législatives anticipées du 12 juin prochain risquent subir le même sort que le référendum sur le projet de révision de la Constitution du 1er novembre 2020, le front du rejet du scrutin du s’élargit. Pour ces acteurs de la scène politique, « les élections n’aboutiront pas au changement espéré et revendiqué par la révolution pacifique » que connait l’Algérie depuis le 22 février 2019.
Pour ces derniers, l’organisation de ces élections confirme «la volonté unilatérale» du régime de poursuivre «un agenda politique» qui tourne le dos au peuple. « l’Algérie est enfermée dans une politique d’état d’urgence non déclarée ». À cet effet les signataires de ce document citent ; la « fermeture de toutes les places publiques, empêchement des manifestations et de toute expression pacifique appelant à un changement démocratique. Tandis que des salles et des canaux médiatiques sont ouverts pour promouvoir l’échéance du 12 juin ».
Les signataires dénonce donc par l’absence des conditions les plus élémentaires en matière de liberté d’action politique et d’expression, d’Etat de droit et d’indépendance du processus électoral qui sont inexistantes. « cette situation s’inscrit dans le sillage d’un système en faillite imposant toutes les contraintes possibles pour se maintenir et empêcher le peuple de réaliser sa volonté politique ».
Pr conséquent ils ont averti, « la répression agressive des autorités ne peut parvenir à empêcher la voie de la libération portée par ceux qui appellent à la rupture avec le système et ses pratiques. Ces méthodes d’un autre âge deviennent une menace pour le pays, son unité et sa sécurité »
Ces collectifs, associations, partis politiques, militants, universitaires, étudiants, journalistes et avocats, appellent « à la fin immédiate de la répression, à la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion et à leur réhabilitation, au respect des droits de l’homme et du droit aux manifestations pacifiques ».
Enfin, ils invitent « les autorités à être à l’écoute de l’appel de millions de citoyens pour une transition politique démocratique ». « Le peuple s’est libéré, c’est à lui de décider…. Etat civile ! ».