Le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, s’est exprimé ce matin au sujet des mesures adoptées pour dynamiser le secteur pharmaceutique en Algérie. On dénote parmi celles-ci le lancement de plusieurs unités de production sur tout le territoire national.
Aoun a également évoqué la stagnation de productivité du secteur, mettant en cause des influences externes aux pouvoirs publics.
L’industrie pharmaceutique algérienne en décroissance, Aoun explique les raisons
Le Ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ali Aoun, a pris la parole lors de la 16ᵉ édition du symposium national sur la pharmacie, organisé ce lundi 06 mars 2023 à Alger. Dans son discours, il a évoqué les plans du ministère pour donner un coup de boost à la production nationale. Toutefois, l’industrie du médicament en Algérie rencontre quelques obstacles, explique ce dernier.
Le ministre cite d’abord l’incapacité du secteur privé et public à couvrir les besoins du pays en médicaments, induisant le recours forcé à l’importation. L’autosuffisance est dans la ligne de Myr d’Aoun, qui affirme que le but actuel du ministère est d’assurer la disponibilité des médicaments en officine : « Nous faisons de grands efforts, et tout le monde sait que ce n’est pas un secteur facile à gérer, en raison de la présence de certains lobbies qui sont sans pitié » a-t-il indiqué.
Ali Aoun a également fait part de sa volonté de mettre fin aux agissements perturbateurs de ces entités. Il termine en ajoutant que la reprise du contrôle sur ce secteur devrait être assurée très prochainement.
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Les plans du ministère pour couvrir les besoins en médicaments des Algériens
Pallier le manque de médicaments en se basant sur la production nationale fait aussi partie du programme du Ministère. Ainsi, Aoun a inauguré récemment la toute première unité de production de stylos à insuline d’Algérie. La société Biocare Biotech, basée à Oued Smar (Alger) est la première du pays à commercialiser le traitement pour les diabétiques.
Dans le même registre, Ali Aoun s’était par ailleurs rendu à Batna en janvier pour superviser le démarrage d’une unité de production d’anti-cancéreux. Cette dernière, au côté de 7 autres dans tout le pays, devraient assurer 40 % des besoins nationaux en médicaments anti-cancer d’ici à 2024.