Annoncé en grande pompe en 2008 par Noureddine Yazid Zerhouni et remis dans les tiroirs sous l’ère de Daho Ould Kablia, le projet du nouveau découpage administratif vient d’être dépoussiéré par l’actuel ministre de l’Intérieur Tayeb Belaïz en affirmant qu’ « une réflexion sur le projet a été lancée dernièrement au niveau de son département ».
Depuis plus de six ans, la question d’un nouveau découpage administratif s’est posée à plusieurs reprises dans le débat politique en Algérie, mais aucune réelle avancée n’a été faite. Aujourd’hui encore, le projet peine à dépasser le stade de la réflexion, à en croire le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, qui affirme en marge de la cérémonie d’installation du nouveau wali d’Oran, qu’ « une réflexion sur un nouveau découpage administratif a été entamée dernièrement, notamment en ce qui concerne certaines régions comme Oran ».
Sans donner d’amples précisions sur les modalités et les régions concernées par la nouvelle mouture de ce découpage, le ministre déclare que « cette question a été posée et discutée, mercredi dernier, au niveau du ministère et nous poursuivrons le travail afin que ce découpage puisse répondre aux exigences du développement ».
Pour rappel, dans l’une de ses dernières déclarations sur le sujet, l’ancien ministre de l’Intérieur Daho Ould Kablia avait affirmé que le projet du nouveau découpage administratif n’était pas été abandonné, mais plutôt différé jusqu’à ce que les meilleures conditions de création de nouvelles circonscriptions administratives soient réunies. Le ministre avait attribué le report du découpage au « manque de compétences, d’encadrement et d’infrastructures », conditions nécessaires pour la création de nouvelles wilayas. Mais cela, précise le ministre, ne veut pas dire que le projet a été annulé ou abandonné.
Ainsi, Tayeb Belaïz remet sur la table ce projet qui remonte au milieu des années 2000, mais rien n’indique, du moins pour l’instant, qu’il soit mené à son terme devant les tergiversations du gouvernement à trancher de manière définitive sur cette question.