Des objets en poterie et en céramique ainsi que des pièces de monnaie ont été découverts par une équipe d’archéologues de l’université d’Alger 2 lors d’une seizième opération de fouille au niveau du site archéologique historique du Fort de Taza, situé dans la commune de Bordj-Emir-Abdelkader, dans la wilaya de Tissemsilt.
Ces fouilles, effectuées du 3 au 26 juillet, ont donné lieu à la découverte de fragments d’une jarre qui pourrait être entière, d’une pièce en poterie exceptionnelle qui pourrait remonter au moyen Age ou à l’antiquité, deux lampes à huile (antiques) et d’autres fragments de plats en poterie remontant à l’antiquité ainsi que deux pièces en céramique de l’ère islamique moyenne, a indiqué à l’APS le professeur en archéologie à l’Université d’Alger 2, Azzedine Bouyahiaoui.
Deux pièces de monnaies anciennes dont les inscriptions sont illisibles et un quinquet portant des ornements humains et animaux ont également été découverts à la faveur de ces fouilles, a-t-il ajouté.
Les objets découverts ont été transférés au Laboratoire archéologique de l’Institut d’Alger 2 pour faire l’objet d’étude scientifique afin de déterminer exactement leurs périodes, a précisé le professeur Bouyahiaoui expliquant que certains objets ont besoin de restauration qui sera assurée par des doctorant.
Les étudiants ayant effectué ces fouilles ont découvert une stratification à l’intérieur du Fort attestant de la hronologie historique du site, au moins, par rapport aux trois périodes historiques (antique, moyenne et la période d’El Emir Abdelkader), explique le chef de cette mission scientifique.
Entamées depuis 2001, les fouilles du site ont permis la découverte de plusieurs objets archéologiques de valeur, dont des pièces remontant à l’époque des Almohades, notamment des pièces de monnaie, deux lampes en poterie et un autre en céramique datant des 12e et 13e siècles ainsi que des objets en céramique et verre remontant à l’ère romaine.
Le Fort de Taza a été édifié en 1838 par le calife de Miliana, à l’époque de Mohamed Ben Allal, sur ordre de l’Emir Abdelkader, eu égard à l’importance stratégique du site entouré de montagnes, outre sa proximité de villages de la région du Titteri (Médéa).