Une macabre découverte a eu lieu vendredi dans la commune d’El Ouldja, à Relizane. Un citoyen a alerté les autorités de la présence du cadavre d’une hyène rayée, une espèce en danger de disparition, dans le douar Zeraga.
Aussitôt informés, les gardes forestiers d’Ammi Moussa, accompagnés de gendarmes, d’un vétérinaire, des services de la commission de santé, d’hygiène et de protection de l’environnement de la commune d’El Ouldja et de l’annexe de la division de l’agriculture, se sont rendus sur les lieux pour constater l’état de l’animal et prendre les mesures nécessaires.
La hyène rayée, classée parmi les charognards et considérée comme une espèce rare protégée en raison de sa situation critique, est présente dans les forêts de l’Ouarsenis, des Hauts-Plateaux, du Dahra, du Djurdjura et des monts de Tlemcen.
Selon Mourad Ahmim, enseignant-chercheur à l’université de Bejaïa et spécialiste des mammifères, entre 2000 et 2018, pas moins de 223 hyènes rayées ont été retrouvées mortes, victimes d’abattages illégaux ou de collisions routières nocturnes.
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La disparition de chaque individu de cette espèce est un coup dur pour la biodiversité algérienne. Il est crucial de redoubler d’efforts pour protéger ces animaux et sensibiliser les populations locales à leur importance écologique.
Hyène rayée retrouvée morte à Relizane : Un rappel poignant de la fragilité de la biodiversité
La découverte macabre de cette hyène rayée sans vie vient endeuiller la communauté algérienne et raviver le souvenir de sa disparition présumée, avant sa réapparition tant attendue en 2020 dans les forêts de Tipaza.
En effet, il y a quelques années, une lueur d’espoir avait illuminé les cœurs des défenseurs de la faune sauvage algérienne lorsqu’un couple d’hyènes rayées avait été repéré dans la forêt de Berrouis, entre Hadjout et Nadhor.
Cette observation, relayée par l’association des chasseurs « El Mostakbal », avait marqué le retour d’une espèce disparue depuis les années 80 du siècle dernier.
Parallèlement, des informations circulaient sur les réseaux sociaux concernant la présence de cet animal menacé d’extinction dans les forêts de Merad, au sud de Tipasa. Des équipes étaient alors sur la piste pour confirmer ces informations et suivre les traces de l’animal.