Le ministre de l’Éducation nationale Mohamed Ouadjaout est revenu ce jeudi sur la question du décrochage et l’abandon scolaire, expliquant les raisons derrière ce phénomène.
Intervenant lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales des sénateurs au Conseil de la Nation, le ministre a fait savoir que le taux d’abandon scolaire dans le cycle primaire est de 0,11% et le taux d’abandon au cycle moyen est de 2%.
Ensuite, Ouadjaout a affirmé que l’une des raisons qui poussent les élèves à abandonner leurs scolarités, c’est le fait de rejoindre les écoles coraniques et les Zaouïas, afin de s’orienter vers les sciences islamiques ».
Estimant que cela n’est effectivement répandu que dans certaines régions, le premier responsable du secteur éducatif en Algérie a cité une panoplie d’autres raisons derrière le décrochage scolaire des élèves.
Évoquant des études en la matière, le ministre de l’Éducation a cité comme autres raisons au décrochage scolaire, notamment concernant le volet pédagogique, le refus des élèves recalés de refaire l’année.
« Le mariage précoce des filles et la séparation des parents »
Sur le plan social, le ministre a énuméré plusieurs autres raisons, insinuant ainsi qu’une grande part de responsabilité revient aux parents. Dans ce sens, il indique notamment le recours de certains parents dans certaines régions aux « mariages très précoces » de leurs filles.
L’autre raison évoquée par le ministre Ouadjaout, c’est le phénomène de séparation des parents qui entraine l’abandon total des enfants et donc de leur éducation. À ce propos, il indique que, dans ces cas, les établissements se retrouvent souvent dans l’obligation de renvoyer l’élève.
À cet égard, l’intervenant souligne que la responsabilité ne revient donc pas aux établissements appelant à la nécessité de mettre en place une approche sociale et pédagogique afin de mettre un terme au décrochage scolaire et éviter que les élèves abandonnent leurs études avant l’âge de 16 ans.