La commercialisation du lait cru est, en vertu de la législation en vigueur, strictement interdite. Pourtant, la demande sur ce produit non pasteurisé, pensé meilleur pour la santé, ne cesse de croître. Les fermiers, dans plusieurs villes dont Bordj Bou-Arréridj où le phénomène est plus perceptible, s’installent, tous les matins et les fins d’après-midi, aux abords des routes pour vendre leur production dans des bouteilles en plastique usagées et des bidons de fortune. Le lait cru peut contenir des bactéries susceptibles d’induire des maladies graves.
La mise en œuvre, dans les fermes, des bonnes pratiques d’hygiène et le respect relatif de la chaîne du froid ne suffisent pas à prémunir contre les risques de contamination. Les transformateurs laitiers et les vétérinaires de la région ont voulu mettre le holà au phénomène en menant campagne contre la consommation du lait cru et sa vente libre dans la rue. “Le lait ne peut être consommé qu’après pasteurisation”, prévient le docteur Bakhouche, inspectrice à la direction de l’agriculture de Bordj Bou-Arréridj. “Il est urgent de communiquer sur les dangers du lait cru”, a renchéri un transformateur de lait à Medjana.
En attendant une réaction des responsables de la santé publique du citoyen, les hôpitaux bordjiens ne cessent d’enregistrer des cas de brucellose et de zoonoses transmises par le lait.
