Dans le cadre de la relance économique établie dans les priorités du gouvernement, le financement du déficit budgétaire demeure d’une extrême nécessité. Pour ce faire, l’Algérie est confrontée à trois options envisageables.
Dans son dernier discours à l’occasion de l’installation des membres du CNESE, le chef de l’État a mis l’accent sur « l’édification d’une économie nationale créatrice de richesse et ne dépendant pas de la rente comme par le passé ». Il a également souligné que 85% des financements du secteur privé provenaient des dépenses et des banques publiques.
Le constat est donc vite fait ; il faut trouver en urgence des sources de financement afin de mener à bien de telles projections et faire face au déficit budgétaire qui ronge les caisses du pays. Ce dernier est estimé à 3 300 milliards de dinars. Face à cela, deux options s’imposent ; l’endettement extérieur ou le recours à la planche à billets.
Or, à maintes reprises, Tebboune a catégoriquement écarté ces deux options. Chose qu’il a réitérée mardi dernier en insistant que l’Algérie « ne procèdera pas à l’endettement extérieur », d’autant que l’argent en circulation sur le marché noir est estimé colossal.
À ce propos, le président a fait savoir que « les chiffres font ressortir la circulation sur le marché parallèle d’un montant d’environ 10.000 milliards DA, soit 90 milliards USD ». Ainsi, l’exécutif doit œuvrer, « en cas de besoin » à capter ces fonds.
Endettement intérieur : la 3e option pour laquelle l’Algérie a opté
De par ces indices, entre le recours à l’endettement ou au financement non conventionnel (planche à billets), l’Algérie a opté pour la troisième option ; « l’endettement intérieur ». Autrement dit, au captage des fonds du marché parallèle, où des « sommes faramineuses sont cachées ». « Et il est temps de faire sortir cet argent pour financer l’économie », a souligné le chef de l’État.
Au titre de la loi des finances complémentaire 2021, le déficit budgétaire est prévu à hauteur de 3 300 milliards de dinars, soit près de 25 milliards de dollars. La dette publique quant à elle, elle s’élevait fin 2020 à plus de 9 000 milliards de dinars, soit près de 70 milliards de dollars.
Par conséquent, les pouvoirs publics doivent trouver les mécanismes adéquats afin de mener à bien et à la fois, le financement de déficit budgétaire et des projets dans le cadre de la relance et seulement avec des fonds internes sans recourir ni à l’endettement extérieur encore moins à la planche à billets.