Le ministre du Travail de l’emploi et de la sécurité sociale El Hachemi Djaaboub est revenu ce lundi sur le point de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, écartant toute possibilité de son application pour le moment.
En marge de sa visite dans la wilaya de Chlef, le ministre a écarté catégoriquement le retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge, évoquant à nouveau le déficit de la Caisse nationale des retraités CNR qui risque de s’aggraver avec le retour à cette mesure.
D’ailleurs, il avance que ce système de retraite (départ à la retraite sans condition d’âge) n’existe dans aucun pays à travers le monde.
Et comme argument, le premier responsable du secteur du travail indique que le CNR souffre actuellement d’un déficit de pas moins de 700 milliards de dinars par an.
Selon lui, avec l’application de la retraite proportionnelle entrainera l’enregistrement d’un million de retraités en plus ce qui va engendrer la fermeture carrément de la caisse des retraités CNR.
« Il est impossible de revenir à cette procédure actuellement »
Il convient de rappeler que la question avait été soulevée il y a quelques jours au niveau de l’APN. À ce propos, le ministre avait affirmé « qu’en l’état actuel des choses, il est impossible de revenir à cette procédure compte tenu du déficit de la CNR ».
En effet, vers la fin du mois de janvier dernier, le ministre a rappelé que « la procédure de départ à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge est intervenue dans une conjoncture exceptionnelle, en 1997 ».
Selon lui, cette mesure avait été prise « en raison de la situation économique qu’avait connue le pays suite à l’application du programme du FMI, qui a entraîné la fermeture de nombreuses entreprises et le licenciement d’un grand nombre de travailleurs ».
Il avait ensuite fait savoir qu’à ce jour, « la procédure a profité à plus d’un (1) million de personnes, ce qui a mis à mal l’équilibre financier de la CNR et créé, dès 2013, un déficit structurel ».