Le défilé du 1er mai a été entaché par de premiers affrontements en marge du cortège syndical au niveau de la place de la Bastille, à Paris. Environ 150 personnes cagoulées se sont infiltrées parmi les manifestants, avant d’être isolées par les forces de l’ordre.
Peu avant 15 heures, les CRS ont été la cible de jets de projectiles et de cocktails Molotov. « Des individus masqués et cagoulés ont jeté des projectiles et des cocktails Molotov sur les forces de l’ordre », qui ont répondu en faisant « usage de grenades lacrymogènes », a précisé la police. Six policiers ont été blessés, « dont un gravement touché à la main, et un autre sérieusement brûlé au visage », précise le ministère de l’Intérieur.
David Michaux, secrétaire national CRS pour UNSA-Police, a indiqué, sur l’antenne de BFMTV:
« Le problème, c’est que ces casseurs ne sont pas identifiés au départ. Ils se camouflent le visage, et une fois que la manifestation débute, ils agissent. L’image de mon collègue CRS en feu est choquante ».
Cinq interpellations depuis le début de la manifestation
De son côté, le cortège syndical composé de la CGT, FO et de la FSU, a été contraint d’arrêter sa marche à plusieurs reprises pendant les affrontements entre individus masqués et forces de l’ordre. Depuis le début de la manifestation, cinq individus ont été interpellés, pour port d’arme prohibé, violences à agents de la force publique et dégradations.
La sécurité a été fortement renforcée pour cette journée particulière à Paris où pas moins de trois cortèges ont battu le pavé. Plus de 9000 policiers, gendarmes, et militaires de l’opération sentinelle sont engagés sur cette journée, dont 2000 dédiés notamment à la sécurisation de la manifestation qui relie la place de la République à la place de la Nation, parcours de la principale manifestation syndicale.