c’est dire que les travaux de réhabilitation du réseau, pour lesquels plus de 150 milliards de DA ont été alloués, ont été réalisés dans une anarchie qui laisse comprendre qu’aucun contrôle ni suivi n’ont été faits.
Le réseau routier de la wilaya de Tamanrasset, notamment les tronçons reliant le chef-lieu de wilaya aux nouvelles circonscriptions administratives, In Salah et In Guezzam, est dans un piteux état. Ce qui n’est pas sans susciter colère et indignation chez les automobilistes qui ne cessent de déplorer cette situation qui est pour beaucoup dans les hécatombes routières enregistrées dans la wilaya.
Une bonne partie de la transsaharienne reliant cette wilaya du grand Sud aux pays frontaliers est dans une dégradation très avancée, à tel point que l’on s’interroge sur l’utilité des maisons cantonnières érigées à cet effet par la direction des travaux publics. Il est, en effet, difficile de slalomer entre nids-de-poule et crevasses qui parsèment la chaussée. Dans certains endroits, la circulation automobile est quasi impossible, avons-nous constaté de visu. Les routes sont devenues presque impraticables en dépit des sommes d’argent englouties par ce secteur où l’on a toujours excellé dans l’art du bricolage. Les rapports de la sécurité routière font ressortir plusieurs points noirs qui sont à l’origine des accidents mortels qui surviennent presque quotidiennement sur les routes de Tamanrasset, particulièrement sur les tronçons El-Ménéa – In Salah et In Salah – Arak.
Le même constat a été fait dans la ville qui se trouve dans une situation qui laisse à désirer, notamment depuis les dernières intempéries enregistrées dans la wilaya. Le maillage routier a subi une dégradation frappante accentuée par le laxisme des autorités locales qui n’ont toujours pas trouvé de solution, ne serait-ce que provisoire, à cette situation qui affecte aussi les piétons, contraints parfois de faire le pied de grue pour traverser la route submergée d’eau pluviale, notamment en cette période de grandes précipitations. C’est dire que les travaux de réhabilitation du réseau, pour lesquels plus de 150 milliards de DA ont été alloués, ont été réalisés dans une anarchie qui laisse comprendre qu’aucun contrôle ni suivi n’ont été faits. “C’est la galère. Un véritable calvaire pour les usagers qui ont à l’emprunter quotidiennement”, se lamente Mustapha T., qui nous a invité à faire un tour en voiture pour constater les méfaits causés au réseau routier et par conséquent les milliards de dinars jetés par la fenêtre à l’ère de l’austérité décrétée par le pouvoir en place. Rappelons qu’en mars dernier, le ministre des Travaux publics avait indiqué que la RN1, dans sa tranche reliant sur 1257 km les villes d’In Salah et d’In Guezzam, devra connaître l’installation, tous les 200 km, de maisons cantonnières, au vu de l’importance socio-économique et sécuritaire que revêt cet axe routier.