Meriem Kaci
La chambre d’accusation de la Cour d’Alger (Ruisseau) examinera mercredi prochain l’appel introduit par le collectif de défense pour la liberté provisoire des porteurs de drapeau berbère arrêtés lors du 19é vendredi de marche hebdomadaire pour le changement.
Il s’agit de 16 manifestants arrêtés le 28 juin dernier pour possession de l’étendard berbère, poursuivis pour atteinte à l’unité nationale, énoncé dans l’article 79 du code pénal.
La même chambre, qui statuera aujourd’hui sur le cas d’un groupe de 13 manifestants arrêtés une semaine auparavant, le 21 juin, et qui avaient comparu devant le juge d’instruction du parquet de Sidi Mhamed pour les mêmes chefs d’inculpation d’atteinte à l’unité nationale, a confirmé dimanche dernier, le mandat de dépôt à l’encontre de 05 manifestants arrêtés pour port ou en possession de drapeau berbère.
Selon Seddik Mouhous, membre du collectif de défense, les avocats qui ont introduit une demande de liberté provisoire, demandent un « non lieu » dans les affaires des détenus d’opinion.
Les mises sous mandat dépôt de jeunes de façon « arbitraire » pour des charges « fomentées de toutes pièces » indignent les militants des droits de l’homme et avocats qui rappellent que cette mesure (mandat de dépôt) est exceptionnelle Elle est prononcée notamment, contre les délinquants, ou affaires de lourdes conséquences, ce qui n’est pas le cas pour les porteurs de drapeau berbère, qui ont peut relâcher en les plaçant « sous contrôle judiciaire » ou sous « surveillance électronique ».