Démission collective à l’université de Khenchela

Démission collective à l’université de Khenchela

Après une petite accalmie, le campus universitaire de Khenchela revient au-devant de la scène médiatique et fait encore couler de l’encre.

Après le scandale du plagiat de la faculté des Sciences humaines et sociologiques, c’est au tour de celle des Sciences et technologie de s’illustrer. Au moins 22 salariés du département ont déposé en fin de semaine leur démission auprès recteur, apprend-on de source proche de la direction de l’université.

Les démissionnaires, conduits par le doyen en personne, reprochent au premier responsable de l’université Abbas-Laghrour, Abdelaziz El-Aich, sa mauvaise gestion. Des reproches qu’ils ont d’ailleurs mentionnés dans une correspondance détaillée adressée au cours de la semaine écoulée aux autorités locales dont le wali et les services de sécurité, ainsi qu’au département de Tahar Hadjar.

Les employés de la plus grande faculté de l’université aurésienne, professeurs, enseignants et administrateurs seraient, à en croire notre source, déterminés à ne pas revenir sur leur décision sans une réaction officielle des parties sollicitées.

Ce qui n’arrange guère le recteur, pas du tout en odeur de sainteté et presque pour les mêmes raisons ( la mauvaise gestion) auprès le syndicat des travailleurs de ladite université dont les affiliés menacent depuis plusieurs mois de paralyser certaines prestations au sein du campus.

Ces accusations ne sont pas tout à fait spontanées, dans la mesure où le scandale du plagiat a été à l’origine de la dégradation de la doyenne et de deux enseignants s et de l’exclusion définitive d’un quatrième, reconnus pour leur implication dans le scandale. Une reproduction dans une revue éditée en janvier dernier par la faculté de sociologie d’articles de chercheurs et étudiants arabes a en effet été signée par des enseignants de Khenchela.

Des rumeurs avaient même circulé au moment des faits que le départ du recteur n’était pas à écarter dans la mesure où, rappelle-t-on, le premier responsable de l’université n’est autre que le directeur d’honneur de la revue au centre de toute la polémique.