Ces dernières semaines, de folles rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux et sur certains médias, propageant des « informations » selon lesquelles l’État compte procéder, après la fête de l’Aïd El-Fitr, à de vastes opérations de démolition de constructions illicites dans plusieurs localités de l’Algérie.
Il faut dire que les récentes opérations de démolition de ces constructions dans plusieurs régions du pays, notamment à Béjaïa, Alger (Dar El Beïda) et Oran, ont participé à donner du crédit à ces rumeurs. C’est pour cette raison que le ministère de l’Intérieur a réagi en publiant un démenti.
🟢 À LIRE AUSSI > Démolition des constructions illicites : les instructions de Tebboune
Le ministère de l’Intérieur et des collectivités locales a affirmé, dans un communiqué publié le mercredi 3 avril, que la démolition des constructions illicites était « une procédure exceptionnelle qui obéit à des règles strictes ».
Ainsi, le ministère dément formellement les informations selon lesquelles les collectivités locales de plusieurs wilayas auraient reçu des instructions pour lancer des opérations de démolition des constructions illicites après l’Aid El Fitr.
Atteinte aux terres de l’État : ce que dit la loi
En outre, le ministère de l’Intérieur a tenu à souligner que ses services « ont enregistré avec satisfaction une baisse des cas d’atteinte aux biens de l’État durant cette dernière période, grâce à la prise de conscience croissante des citoyens quant aux dangers inhérents à ce phénomène ».
Cette prise de conscience, explique le document, s’est renforcée après la promulgation de la loi 23-18 du 28 novembre 2023 relative à la protection et à la préservation des terres de l’État. Un texte qui prévoit des peines allant jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle et 2 millions de dinars d’amende pour tout agissement sur les terres de l’État « entrainant la détérioration de leur valeur ou la modification de leur statut ou vocation ».
🟢 À LIRE AUSSI > Promotions immobilières : comment éviter les arnaques ?
À cela s’ajoutent, conclut le communiqué : « des facilitations importantes concernant les procédures de mise en conformité des constructions et de régularisation de leur situation dans le cadre des dispositions juridiques en vigueur ; la grande progression enregistrée dans les programmes de logements, et les aides destinées à l’habitat rural et aux lotissements sociaux ».