Le personnel médical de l’établissement public hospitalier de la wilaya d’Illizi a décidé d’entamer une grève cyclique de deux jours par semaine. Un cri d’alerte contre l’absence de moyens de prise en charge dont souffre cet EPH.
Salima Akkouche – Alger (Le soir) – Le docteur Tibourtine a expliqué que le personnel médical de cet hôpital a entamé, depuis lundi, un mouvement de protestation. «Nous souffrons du manque de réactifs et des consommables, le matériel est obsolète et l’équipement de base en lui-même n’existe pas. Nous n’avons même pas de spécialistes», a expliqué ce praticien.
Le personnel, dit-il, n’arrive plus à prendre en charge les patients en raison du manque de moyens. «Les patients, dont certains traversent 700 km pour arriver à l’établissement, n’arrivent pas à trouver une prise en charge chez nous, et nous sommes obligés de les orienter vers les autres villes les plus proches notamment vers Ouargla ou Djanet», a encore expliqué ce médecin qui affirme que l’hôpital se contente d’assurer uniquement les consultations de base.
Pourtant, le personnel, dit-il, a alerté à plusieurs reprises le directeur de l’établissement et le DSP de la wilaya sur cette situation. «Ils nous ont répondu qu’il s’agissait de revendications personnelles !», a indiqué notre interlocuteur qui dit que les grévistes demandent seulement « une meilleure couverture sanitaire pour la population de la wilaya d’Illizi».
Pourtant, il y a quelques jours, le ministre de la Santé a assuré que son département a mis des moyens colossaux pour équiper les structures de santé des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux.
Mieux, Mohamed Miraoui a assuré que «les hôpitaux du Sud et des Hauts-Plateaux disposent aujourd’hui de meilleures conditions de travail que les hôpitaux du nord du pays, en matière de structures et d’équipements et des plateaux techniques et du personnel paramédical».
S. A.