Dépenses du mois de Ramadhan et de la fête de l’Aïd La bourse des ménages à rude épreuve

Dépenses du mois de Ramadhan et de la fête de l’Aïd La bourse des ménages à rude épreuve

Le mois de Ramadhan, période de surconsommation, a déjà explosé le portefeuille des ménages. L’Association algérienne des commerçants et artisans estime que l’Algérien dépense plus de 60% de son salaire dans les produits alimentaires durant le mois de Ramadhan. Ce n’est pas fini. Avec la fête de l’Aïd et l’achat des vêtements, les dépenses des Algériens connaissent un pic. Ce mois de mai aura été un mois très dépensier qui a mis le budget des ménages à rude épreuve.
Salima Akkouche – Alger (Le Soir) – Le mois de Ramadhan est connu pour être une période de surconsommation. Selon l’Association nationale des commerçants et des artisans, les Algériens dépensent plus de 60% de leur salaire dans les produits alimentaires pendant le mois de Ramadhan.
Avec la frénésie qui caractérise ce mois et les prix qui connaissent généralement une flambée, le portefeuille des ménages est mis à rude épreuve. Pourtant, dans le but d’alléger les dépenses des ménages, le ministère du Commerce a lancé cette année l’initiative des prix de référence sur certains produits de large consommation. Cependant, la frénésie des Algériens fait que les dépenses de consommation restent toujours importantes.
Selon une étude réalisée par la Fédération algérienne des consommateurs, une famille comptant cinq membres dépense en moyenne 36 000 dinars par mois durant l’année contre 75 000 dinars durant le mois de Ramadhan.
Selon la même source, le taux de consommation des légumes augmente durant le mois de Ramadhan de 114 kilos, soit une hausse de 67%. Les produits de l’alimentation générale connaissent une augmentation de 323 kilos, soit 76% de hausse et la consommation des viandes augmente de 265%, soit une hausse de consommation de 23 kilos.
L’Algérien, estime la fédération, consomme 3 fois plus de viande durant le mois de Ramadhan en comparaison aux autres mois de l’année où le taux de consommation est estimé à une moyenne de 8 kilos par mois. Nous sommes à la fin du mois de Ramadhan, mais le budget des Algériens ne connaîtra pas encore d’épargne. Au contraire, le portefeuille des ménages va encore exploser à l’approche de la fête de l’Aïd.
Il faudra un budget spécial pour faire face aux prix des vêtements qui coûtent excessivement chers et ceux des ingrédients pour la préparation des gâteaux. Selon Hadj Tahar Boulenouar, le marché de l’habillement connaît une demande de plus de 50% à partir de la deuxième semaine du mois de Ramadhan.
Les prix des vêtements sont excessivement chers, puisque, dit-il, plus de 90% de la demande d’habillement vient de l’importation.
Cependant, même avec des prix exorbitants, les familles algériennes ne dérogent pas à la tradition de l’achat de vêtements de l’Aïd. L’affluence vers les grandes surfaces durant ces trois dernières semaines du mois de Ramadhan bat son plein. Les magasins d’habillement, enfants et adultes, sont pris d’assaut nuit et jour. Même les marchands informels, qui sont de retour, ne désemplissent pas. Il faudra compter une moyenne de dépense en habillement de 10 000 dinars par enfant. La préparation des gâteaux traditionnels de l’Aïd est une autre tradition qui va apporter un coup dur au budget des ménages avec les prix des ingrédients qui coûtent aussi très cher.
Ce mois de mai aura été très dépensier pour les Algériens et ce n’est pas fini puisqu’il faudra penser aux vacances avant que l’Aïd el-Adha ne pointe aussi son nez.
S. A.