L’Algérie réagit au plan du président des États-Unis, Donald Trump, visant à déplacer et vider Gaza de ses populations. Dans un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères, notre pays rejette catégoriquement le plan en question.
L’un des dossiers les plus lourds sur la table du nouveau président des États-Unis, Donald Trump, c’est évidemment la guerre Gaza-Israël. Alors que la région palestinienne observe un calme « momentané depuis l’entrée en vigueur de l’accord cessez-le-feu, le successeur de Joe Biden a dévoilé, il y a quelques jours, un nouveau plan.
En effet, il a annoncé vouloir « prendre le contrôle » de la bande de Gaza. Il envisage une transformation radicale de l’enclave palestinienne, évoquant même sa conversion en « Riviera du Moyen-Orient ». Selon lui, la population gazaouie devrait être déplacée vers d’autres pays, affirmant que les Palestiniens « ne peuvent pas vivre à Gaza en ce moment » en raison des destructions causées par 15 mois de conflit entre Israël et Hamas.
Cette annonce a suscité deux réactions diamétralement opposées : une condamnation générale au Moyen-Orient et au-delà, contrastant avec un accueil favorable de la part du cabinet israélien. Cependant, Trump assure que cette décision n’a pas été prise à la légère et prétend avoir le soutien de hauts dirigeants, dont il n’a toutefois pas révélé l’identité.
L’Algérie s’oppose au plan de Trump
L’Algérie a réagi au plan de Donald Trump. Dans un communiqué officiel du ministère des Affaires étrangères, notre pays s’oppose fermement à la déportation des Gazaouis.
« Avec le début des négociations de la deuxième phase, visant à consolider le cessez-le-feu dans la bande de Gaza en particulier, et à poursuivre la prise en charge des répercussions de la guerre qui lui est imposée en général, l’Algérie exprime l’espoir de voir les efforts du groupe de médiation se poursuivre. Et ce, avec un large soutien international, afin de garantir l’application de cet accord et le suivi de sa mise en œuvre dans toutes ses clauses et dimensions », lit-on au début du communiqué.
Et d’ajouter : « l’Algérie exprime son rejet catégorique des plans visant à déplacer et vider Gaza de ses populations autochtones, dans le cadre d’un plan plus large ciblant le projet national palestinien dans son essence ».
« L’Algérie réaffirme également sa conviction profonde que la réalisation d’une paix durable au Moyen-Orient demeure étroitement liée à la satisfaction des droits du peuple palestinien en lui permettant d’établir son État indépendant et souverain, selon le principe des « deux États » convenu au niveau international, en tant que solution juste, durable et définitive au conflit arabo-israélien », ajoute la même source.
Selon la position algérienne, cette unification représente une condition sine qua non pour la réalisation du projet national palestinien. Le communiqué met en garde contre toute tentative de démantèlement ou d’effacement de ce projet, soulignant que de telles actions auraient des conséquences graves.