Députés algériens : l’absentéisme désormais interdit aux séances du Parlement

Députés algériens : l’absentéisme désormais interdit aux séances du Parlement

Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN) algérien, Ibrahim Boughali, a récemment tenu une réunion capitale avec les chefs des six blocs parlementaires représentés. Au centre des discussions, la question épineuse des absences fréquentes des députés, qui a récemment fait l’objet de vives tensions au sein du parlement.

Présence obligatoire pour les députés algériens au Parlement

Cette réunion survient après les déclarations controversées du président Boughali lors de la séance d’approbation de la déclaration de politique générale du gouvernement. Des représentants des blocs parlementaires ont profité de cette occasion pour exiger une réunion à huis clos, visant à discuter des problèmes persistants qui entravent le travail législatif et l’efficacité de l’Assemblée.

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Une des principales préoccupations concerne l’absentéisme des députés lors des sessions plénières dédiées à l’examen des projets de loi. Les leaders des blocs parlementaires ont appelé à une meilleure coordination de l’emploi du temps des élus, compte tenu de leurs déplacements fréquents vers la capitale pour remplir leurs fonctions parlementaires.

En ce qui concerne les séances de questions orales, il a été souligné que la présence des députés n’était pas obligatoire, à condition qu’une justification valable soit fournie pour l’absence, pour ne pas les taxer de négligence envers leurs devoirs envers le peuple.

Bientôt la fin de l’immunité parlementaire en Algérie ?

La commission des affaires juridiques a également abordé la question des sanctions financières directes à l’encontre des députés absents sans excuse valable. De plus, la révision du règlement intérieur du Parlement a été suggérée pour renforcer la discipline parlementaire et améliorer la gestion des notifications au sein de la chambre basse.

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La question de l’immunité parlementaire a également été discutée, bien que la Cour constitutionnelle ait déjà statué sur les procédures de révocation et de notification, cette question suscite toujours des désaccords au sein de l’APN. La révision de ces procédures a été envisagée pour éviter d’éventuels désaccords avec les députés lors des sessions plénières à venir. La réunion a ainsi permis de jeter les bases d’une résolution de ce problème complexe, crucial pour le bon fonctionnement du parlement en Algérie.