Le président du mouvement El Bina Abdelkader Bengrina a répondu, ce jeudi, aux réactions du militant Karim Tabbou et du secrétaire général de l’organisation nationale des Moudjahidine Mouhand Ouamar Benelhadj, sur ses dérapages sur la Kabylie.
Suite aux discours de Bengrina lors de la campagne électorale pour le compte des législatives, où il avait proféré de graves dérapages sur la Kabylie, les réactions n’ont pas tardé à pleuvoir. Parmi eux, le militant et homme politique Karim Tabbou, qui a régi dans une déclaration publiée sur sa page Facebook.
« Lorsqu’un responsable d’un parti politique connu pour son hostilité maladive envers la Kabylie, au vu et au su de toutes les instances judiciaires, tient des discours ethnocides et d’insultes à l’égard de cette région, allant même jusqu’à l’apologie de la haine, cela atteste de la complicité au plus haut sommet de l’État », a écrit Karim Tabbou.
Citant « des sources fiables », Karim Tabbou affirme que « cette personne souffre de graves troubles dus à son état de manque et que son cas relèverait du pathologique, donc nécessitant des palliatifs médicaux », estimant que « son éviction de la scène relève de l’hygiène politique tout court ».
Ce jeudi, lors d’une conférence de presse, le leader du mouvement El Bina a tenté, tant bien que mal, de formuler une réponse assez convaincante au militant. « Je te demande simplement de retourner au cimetière ! », a-t-il lancé, avant de se verser dans l’insulte comme à son habitude.
« Celui qui dénigre les institutions sécuritaires, les institutions de l’armée nationale populaire et de la présidence de la République est un traitre, un ignorant ou bien un serviteur ». Ensuite l’intervenant a accusé Tabbou d’appartenir à « une élite misérable qui veut éloigner ces deux wilayas (Tizi Ouzou et Béjaia NDLR) de l’unité nationale … ».
Bengrina s’en prend au SG de l’Organisation des Moudjahidine
Pour sa part, le secrétaire général par intérim de l’Organisation nationale des Moudjahidin (ONM), Mouhand Ouamar Benelhadj a carrément remis en cause la scène politique algérienne, suite aux multiples dérapages de certains chefs de parti, dont Bengrina.
« Certains chefs de partis ne proposent rien de concret, en plus de ça, ils sèment la division et la fitna », a-t-il déploré dans une vidéo publiée par l’ONM, faisant ainsi référence au dernier dérapage de Bengrina sur la Kabylie.
L’intervenant a également tenu à rappeler qu’en « 1867 et en 1871, les villages de la Kabylie ont été brûlés deux fois par les zouaves. Et aujourd’hui, ils viennent accuser les Kabyles d’être des zouaves (…) » « Les auteurs de ces accusations ne valent rien. Honte à eux ! », a-t-il dénoncé.
Dans sa réponse, le leader du parti islamiste s’en est violemment pris à Mouhand Ouamar Benelhadj l’accusant « d’illégitime » et en appelant à son éviction pour laisser place à « un président légitime pour l’organisation nationale des Moudjahidine ».
« Vous m’avez attaqué alors que vous n’avez émis aucune réaction ou dénonciation quant aux mouvements Rachad et au MAK », a encore accusé le premier responsable du parti islamiste, avant d’appeler Mouhand Ouamar Benelhadj « à s’adresser aux Algériens en arabe au lieu du français ».