Dérèglement climatique: réunion vendredi à Paris des Conseils économiques et sociaux

Dérèglement climatique: réunion vendredi à Paris des Conseils économiques et sociaux

La réunion, vendredi à Paris, de l’ensemble des réseaux des Conseil économiques et sociaux (CES), à laquelle prendra part le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed-Seghir  Babès, constitue pour les organisateurs « l’étape finale », avant le sommet mondial (COP 21) qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre prochains.

Les réseaux de CES mondiaux, d’Europe, d’Afrique, en association avec le Forum mondial de l’économie responsable de Lille, devront, dans le cadre d’un large débat d’une journée, aboutir sur des recommandations « fortes » à l’attention des négociateurs.

Les sociétés civiles et les CES ont été sollicités par leurs pays respectifs, pas moins de 75 Etats qui participeront à la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques de Paris, afin de « construire une réflexion commune sur le dérèglement climatique et ses enjeux, avec comme objectif d’utiliser leur mission de conseil auprès des gouvernements et parlements, mais aussi d’information et de sensibilisation de l’opinion publique, pour nourrir une mobilisation collective d’ampleur », expliquent les organisateurs.

C’est dans ce contexte que le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon, avait déclaré, lors de la conférence d’Addis-Abeba sur le financement du développement, tenue le 15 juillet dernier, que « plusieurs engagements concrets n’auraient pas été là sans l’engagement et l’implication de la société civile », ajoutant qu’elle joue un « rôle clé » dans « la mobilisation des ressources au niveau national et la pression sur les pays bailleurs de fonds pour qu’ils remplissent leurs engagements ».

Cette réunion, de par la diversité des ses participants et la valeur ajoutée que peuvent fournir les réseaux de Conseils économiques et sociaux, étalera au cours de ses travaux les regards africains, les points de vue des pays de l’Union européenne et les et expertises locales.

Cela apportera, estime-t-on, autant d’atouts « précieux » pour construire des propositions « durables et acceptées démocratiquement ».

Outre la table ronde introductive qui axera les débats sur les attentes vis-à-vis de la cop 21, les participants sont conviés à plusieurs autres tables rondes qui se pencheront sur les efforts conjoints de l’Europe et de l’Afrique pour un développement basé sur une économie bas-carbone et sur les conséquences et la menace de submersion des îles et rivages bas.

Il sera également question d’examiner, sur le plan humain, la question des déplacés et leur impact économique et géopolitique.

Les participants à la réunion tenteront, dans une autre table ronde, de proposer des solutions pour lutter contre le changement climatique et examiner les possibilités de les adapter au niveau local, industriel et même dans les comportements humains.

Mohamed-Seghir Babès interviendra au cours de la séance sur « la gouvernance de la mise en oeuvre de l’accord : l’importance de l’engagement de la société civile et le rôle des Conseils économiques et sociaux ».

A la clôture de cette rencontre, les participants débattront de la possibilité d’aboutir à une déclaration conjointe des présidents des unions de CES qui sera convergente avec celles des gouvernements locaux et des entreprises.

Cycle des conférences dans le cadre de la COP 21 

Plusieurs séminaires et conférences ont été tenus au cours de l’année 2015 dans la perspective de la conférence des Nations unies sur les changements climatiques qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre à Paris.

  • 7 mai à Athènes: apports d’une agriculture familiale économiquement viable, écologiquement durable et socialement inclusive ,
  • 1er juillet à Dakar: financements pour accompagner l’atténuation du réchauffement et l’adaptation des économies,
  • 13 juillet à Paris: enjeu du dérèglement climatique pour l’emploi et les populations en Europe et sur le point de vue local des territoires.