Les activités orageuses qui s’abattent soudainement sur plusieurs régions du pays suscitent déjà moult interrogations sur leur origine. S’agit-il de l’accentuation du phénomène des changements climatiques ?
Le dernier orage en date, assez surprenant pour soulever de telles interrogations est celui enregistré il y a deux semaines dans certaines localités de la capitale. La thèse le reliant au phénomène du changement climatique est parfaitement plausible selon des experts.
Interrogé par le quotidien El Watan, le climatologue Rachid Bessaoud affirme, en effet, que l’appréciation donnée par certains citoyens à cet orage de grêle « est juste concernant le résultat du changement climatique ». Selon lui, « on observe une augmentation de la fréquence des évènements extrêmes, comme cet orage de grêle sur Alger, il y a deux semaines, et sur d’autres villes ces dernières années ».
Les activités orageuses subites enregistrées ces derniers temps dans plusieurs régions du pays donnent souvent naissance à des inondations et des chutes d’importantes quantités de grêle, pouvant s’avérer dangereuses. « On assiste à une accentuation des formations orageuses qui peuvent provoquer des inondations subites ou de la grêle », a constaté le climatologue.
Les raisons derrière l’augmentation des inondations
Évoquant sur le point des inondations, le spécialiste affirme que cela est, certes, dû à la forte intensité des précipitations subites et en « un laps de temps très court sur une terre sèche », mais aussi à d’autres facteurs qui peuvent être évités.
Il s’agit donc, concernant l’augmentation du phénomène des inondations, du non-respect des règles d’urbanisme et l’absence de l’entretien des avaloirs.
Revenant au phénomène de chute de grêle, le spécialiste affirme que « les précipitations de grêle viennent parachever les dégâts subis au printemps par une forte occurrence de gel qui a endommagé principalement les vignobles et les arbres fruitiers ».
La thèse du changement climatique se confirme
Et c’est ainsi que Rachid Bessaoud a constaté que « la planète devient de plus en plus fiévreuse et subit des périodes entremêlées de chaleur et de froid ». Cela concerne également la région méditerranéenne, en général, l’Algérie, en particulier.
Citant les pronostics du Groupe intergouvernemental d’étude sur l’évolution du climat (GIEC), le climatologue constate la réduction des précipitations annuelles, notamment sur les régions du nord du pays. « Pour les régions désertiques, les prévisions sur les précipitations semblent plus incertaines. La tendance à la hausse des températures est, cependant, confirmée », a-t-il également indiqué.
Ainsi, et avec autant d’indices du changement climatique, l’intervenant confirme la production d’évènements pareils à celui enregistré à Alger il y a deux semaines de cela. À ce propos, il explique que « de tels événements sont des indicateurs de ce dérèglement du climat, y compris au cours de périodes où on s’y attend le moins ».