Des batteries «made in Algeria»

Des batteries «made in Algeria»

La quatrième édition du salon Equip Auto a vu la participation de plusieurs entreprises étrangères mais aussi algériennes dont la Sarl SOFACC (Bergan Energy), spécialisée dans la fabrication d’accumulateurs pour véhicules légers, lourds et engins de travaux publics.

La société qui emploie 196 employés revient de loin notamment après les inondations qu’a connues la ville de Ghardaïa.

Une catastrophe qui a anéanti l’entreprise à 100% mais qui est revenue aujourd’hui après deux ans d’absence en signant un retour en force avec de belles ambitions et un produit qui gagne à être connu.

Créée en 1989, la Sarl Sofacc (Bergan Energy) qui active dans la région de Beraién (Ghardaïa) est spécialisée dans la fabrication des batteries (d’une capacité de 47Ah jusqu’à 210Ah) destinées aux véhicules légers, camions et engins de travaux publics.

La société exploite le label Espagnol Tudor et arrive à produire pas moins de 500 mille batteries par an avec une partie destinée à l’exportation de l’ordre de 50 mille batteries par an. Aujourd’hui, Sofacc ambitionne de tripler ses chiffres de production pour atteindre une production de 1 500 000 batteries d’ici fin 2011.

Sofacc revient sur le marché après deux années d’absence à cause des inondations qu’a connues la wilaya de Ghardaïa et qui ont touché de plein fouet l’entreprise, une catastrophe qui a rasé l’entreprise à 100% et qui a causé des pertes colossales. « Nous avons signé notre retour depuis six mois, il faut dire que notre batterie soit connue sur le territoire national, mais aussi à l’international grâce à des opérations d’exportations vers l’Europe, plus exactement en Espagne.

Nous étions dans une bonne ligne droite pour conquérir d’autres marchés sur l’international, mais nous avons été freinés après les tristes inondations survenues à Ghardaïa» nous a déclaré M.Moussa Rechoum, directeur commercial de Sofacc, avant d’ajouter :« Après un long travail, nous commençons à récupérer nos parts de marché, d’ailleurs nous sommes en première monte avec la SNVI.

Tous nos produits sont homologués par l’entreprise nationale, et nous essayons aussi de récupérer un autre partenaire, en l’occurrence le constructeur de camions MAN que nous avons perdu comme client après les inondations ».

Sur le volet activités, M. Rechoum indique que l’entreprise compte reprendre ses exportations vers l’Europe plus exactement vers l’Espagne. «Nous étions présents avec une capacité d’exportation de 50 mille batteries par an, une fierté pour nous de dire que notre pays est un pays exportateur. Nos batteries ‘’made in Algérie’’ sont écoulées en Espagne, un pays qui fait partie de la communauté européenne où la qualité des produits importés est la première préoccupation, une preuve que notre produit obéit à toutes les normes».

M. Rechoum rappelle par ailleurs que son entreprise dispose d’une bonne équipe de techniciens et d’ingénieurs, et admet un laboratoire aux normes internationales de contrôle de qualité et de recherche dans le domaine de la batterie.

Par ailleurs, et grâce à un effectif qualifié couplé à un matériel à la pointe de la technologie, l’entreprise a réussi à fabriquer une pièce maîtresse (une plaque) qui entre dans la production de la batterie, une pièce qui était importée auparavant.

Il est utile de signaler que la société a atteint un taux d’intégration de 89% contre 0% en 1989. « Notre objectif est d’atteindre les 100%, ce jour là on sera fier de clamer qu’on a un produit à 100% algérien » selon M. Rechoum.

Des projets et des ambitions

Dans une perspective de développement et d’extension de ses activités, M. Rechoum annonce le lancement d’une deuxième usine basée à Ain Defla, en l’occurrence la Sarl Racibat, spécialisée dans le recyclage des batteries usagées. «Comme vous le savez, la batterie est composée d’éléments très nocifs pour l’environnement et l’être humain. Nous allons lancer une autre société équipée des dernières technologies pour mener à bien la mission de recyclage, on régénère tous les produits pour qu’ils soient exploitables une deuxième fois comme les plastiques, le plomb… Ce dernier était importé par nous même et par d’autres sociétés privées ou étatiques algériennes, nous avons pu aujourd’hui satisfaire nos besoins et ceux d’autres entreprises locales et nous avons pu dégager un surplus de plomb que nous comptons exporter dans une prochaine phase» indique notre interlocuteur.

L’on nous atteste que l’usine sera opérationnelle au début du deuxième semestre de 2011, une structure qui permettra d’atteindre les 1.500 mille batteries produites par le groupe avec le meilleur rapport Qualité / Prix en Algérie.

Pour conclure, M. Rechoum nous a déclaré que l’objectif est de nous replacer sur notre positionnement d’avant inondation qui était de 1/3 de parts de marché en Algérie. Le pari est difficile selon le directeur commercial notamment compte-tenu de la structure du marché qui est infectée aujourd’hui par les produits contrefaits. « C’est une concurrence déloyale qui nous pénalise et qui gangrène l’activité entière, ce fléau doit être éradiqué du paysage économique de l’Algérie ».