Des centaines de milliards de dinars ont été injectés par les oligarques dans le compte de la campagne du 5e mandat du président déchu Abdelaziz Bouteflika.
En effet, les hommes d’affaires du cercle des Bouteflikas (Said et Abdelaziz) ont fait, ce lundi, de nouvelles révélations, à la cour d’Alger, lors du procès de l’affaire « financement occulte de la campagne pour la 5e mandat ».
Appelé à la barre, l’homme d’affaires Ahmed Mazouz a rejeté les accusations du « financement occulte » sur le patron du groupe Ival, Mohamed Bairi.
« Bairi m’avait contacté pour me demander de participer au financement du 5e mandat. Il m’avait dit ‘nous devons coopérer’ avec le candidat libre Abdelaziz Bouteflika », a révélé Ahmed Mazouz.
« Quand je lui ai demandé sur le montant de participation, il m’a répondu que Haddad avait injecté 180 milliards de centimes dans le compte de la campagne du 5et mandat (…) Il m’a dit aussi que Djamel Oulhadj (promoteur immobilier) avait participé avec 150 milliards », a ajouté Mazouz qui avait avoué avoir participé au financement en injectant 39 milliards dans le compte de la campagne.
Mazouz : « je pensais à la stabilité du pays »
Questionné par le juge s’il était obligé de participer au financement du 5e mandat, Mazouz a répondu qu’il pensait à « la stabilité du pays » avec le prolongement du règne de Bouteflika.
« Je n’ai pas été obligé de participer au financement du mandat de Bouteflika. Je pensais à la stabilité du pays, à la continuité », a déclaré Ahmed Mazouz.
« Le 22 février, avec le début du Hirak, j’ai contacté Bairi pour récupérer mes 39 milliards mais ils me l’ont pas rendu jusqu’à aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Pour rappel, Ahmed Mazouz a été condamné, en décembre 2019, à 7 ans de prison ferme par le tribunal de Sidi M’hamed (Alger).