La présidence de la Fédération algérienne de football (FAF), une magistrature vers laquelle le chemin semble parsemé d’embûches. Bien que l’actuel patron de l’instance, Mohamed Raouraoua, ait récemment affirmé que « le jeu est ouvert », les critères d’éligibilité barrent la route devant certains qui ont fait part de leur intention de s’inviter dans une course où le parcours semble exigu.
« Chaque personne, ayant l’appui de l’un des 32 clubs professionnels recensés, qui veut se porter candidate pour ce pote est la bienvenue. Cela me réjouirait qu’il y ait une lutte saine avec des postulants qui présentent de réels programme et plan d’action », cela ressemble à une invitation du patron de la bâtisse de Dely Brahim. En réalité, l’ambition ne suffira certainement pas pour supplanter « El-Hadj » de la tête de la FAF.
On croit savoir que les conditions d’éligibilité excluraient pas mal de têtes qui tomberont avant de fouler le dernier tour des élections. Selon les critères, le candidat doit « détenir la nationalité algérienne, avoir 30 ans minimum et jouir de ses droits civils et civiques», jusque-là tout est normal. C’est pour ce qui est des autres conditions que ça se corse.
Celui qui voudra se présenter pour gérer les affaires de la balle ronde algérienne doit « avoir un niveau de formation justifié, soit par des titres universitaires, soit par l’exercice d’une fonction de responsabilité supérieure au sein du secteur public ou privé, avoir exercé des responsabilités dans des institutions ou associations sportives de football pendant au moins cinq (05) années consécutives » (Rabah Madjer aimera certainement ça) mais aussi « ne pas avoir subi de sanction sportive grave et ne pas avoir été condamné pour des délits infamants » et, par-dessus tout, « être membre de l’assemblée générale».
Cela signifie que tout opposant à la politique de Raouraoua n’ayant pas plébiscité le boss de la structure footballistique lors des élections écoulées sera, de facto, expulsé de la partie. Présentement, seul Mourad Lahlou (président de la CSA du NA Hussein-Dey) a émis publiquement le vœu de s’inviter à la bataille. Il devra cependant décrocher l’appui de la direction de la SSPA des Sang et Or. Même s’il aura le soutien du directoire nahdiste, ce sera très difficile pour l’homme d’affaires de sortir vainqueur du vote sachant que même pour la LFP, son opération séduction avait capoté.
Lahlou avait promis de préparer « avec des personnalités du monde du football, un programme riche qui traitera essentiellement les erreurs faites par Raouraoua depuis qu’il est a la tète de la FAF dont le dossier du professionnalisme ». En outre, pour ce qui est des probables prétendants, il y a aussi des bruits de couloirs qui murmurent que Abdelhakim Serrar et Kheireddine Zetchi lorgnent le poste de loin. Vraiment en retrait parce que ces deux-là ne voudront certainement pas aller jusqu’à l’affrontement dans un match qu’ils savent perdu d’avance contre l’actuel homme fort de la balle ronde algérienne.
Sauf réel cataclysme, Raouraoua semble, plus que jamais, parti pour rester aux commandes de la gestion du sport roi Dz. Un cinquième mandat, le troisième à la file après ceux entre 2001-2005 et 2005-2007, qui reste, toutefois, tributaire du parcours de l’équipe nationale lors de la Coupe d’Afrique des nations 2017 prévue du 14 janvier au 5 février prochains au Gabon. En cas de gros ratage, les détracteurs pourraient le putscher. Affaire à suivre.