Des djihadistes Algériens combattent en Syrie

Des djihadistes Algériens combattent en Syrie

D’importants groupes de combattants originaires d’Algérie, d’Arabie saoudite, du Koweït, de Tunisie ( photo de 2 volontaires Tunisiens arrêtés en Syrie ), de Libye (au milieu sur la photo) et du Pakistan combattent aux côtés de l’Armée syrienne libre (ASL) contre le régime du président syrien Bachar al-Assad, après être entrés en Syrie à partir de la Turquie, affirme dimanche le quotidien Al-Qabas, en citant des proches de ces combattants.

Des membres de l’ASL rencontrent les volontaires à la frontière, leur fournissent des armes et les affectent à des unités combattantes. L’ASL fournit également à ces étrangers des cartes d’identité syriennes à présenter en cas d’arrestation, selon les proches cités par Al-Qabas.

L’ASL est essentiellement constituée de combattants islamistes issus du courant des frères musulmans Syrien, soutenue militairement par des unités spéciales Américaines, Françaises, Britanniques, et une aide multiforme du Qatar, de la Turquie, de l’Arabie Saoudite etc…

Cependant, les autorités Saoudiennes, se souviennent avec frayeur du conflit Afghan, durant l’occupation Soviétique, au cours duquel des milliers de jeunes Saoudiens étaient partis faire le djihad dans ce pays sous les ordres de l’agent de la CIA qu’était Oussama BenLaden, et, qui une fois le conflit fini, s’en sont retournés dans leur pays d’origine pour combattre cette fois-ci le régime wahabite.

Voulant donc éviter une répétition de ce scénario, jeudi, un dignitaire religieux a interdit dans une fatwa aux Saoudiens d’aller combattre en Syrie sans l’accord des autorités, alors que les appels au jihad contre le régime de Damas se multiplient sur les réseaux sociaux. « Il est illicite d’outrepasser l’autorité du roi et d’appeler au jihad d’une manière qui embarrasse l’Etat », a déclaré cheikh Ali al-Hakami, membre du Conseil des grands oulémas Saoudiens, selon la presse Saoudienne.

Pour rappel, des milliers d’Algériens ont aussi combattu en Afghanistan aux cotés d’une internationale djihadiste dirigée par Ben Laden. La plus part d’entre eux partaient d’abord à la Mecque, sous couvert d’accomplir une Omra, puis étaient pris en charge par de puissants réseaux Saoudiens soutenus par le Royaume et expédiés par avion vers Peshawar au Pakistan.

Et ce sont des associations islamistes Algériennes, comme Al Islah Wal Irchad, une des plus importantes (quelque 100.000 membres), créée par feu Cheikh Mahfoudh Nahnah, très actives sur le terrain social et culturel, qui se chargeront de recruter et d’expédier vers l’Arabie Saoudite, sous le subterfuge du pèlerinage, ces futurs combattants qui, une fois la guerre terminée en Afghanistan, vont former en Algérie les noyaux durs des groupes islamistes armés (GIA) et plonger le pays dans une tragédie sanglante durant une dizaine d’années en assassinant des dizaines de milliers de leurs compatriotes.