A la rentrée des classes 2017/2018, les établissements scolaires de l’enseignement primaire sont dans un état déplorable. Lieux incontournables du savoir, les écoles primaires sont livrées à elles-mêmes dans la wilaya de Guelma. La raison est que les APC ne possèdent pas les moyens financiers, humains et matériels pour assurer le minimum qui leur permette de fonctionner dans de bonnes conditions.
Patrimoine communal, dont la gestion est dévolue aux APC, contrairement aux collèges et lycées d’enseignement, qui disposent d’une autonomie financière et d’un budget conséquent pour honorer toutes les prestations fournies, les écoles primaires, quant à elles, peinent à y faire face. Nous avons effectué la semaine dernière une virée dans plusieurs écoles primaires du chef-lieu de wilaya et le constat est affligeant : hygiène déplorable, absence de réservoirs ou bâches à eau, sanitaires obstrués, murs et plafonds fissurés, vitres cassées, portes et fenêtres inopérantes, mobilier en mauvais état, installation électrique défectueuse.
A quelques jours de la rentrée scolaire, les établissements de l’enseignement primaire sont dans un état déplorable ! Dans ce sillage, quelques directeurs d’école ont tenu à tirer la sonnette d’alarme. « Au mois de juin dernier, nous aions transmis à l’APC un rapport de fin d’année, où nous avions mentionné les travaux urgents à entreprendre ainsi que nos besoins.
Ces doléances n’ont pas été prises en considération. Ceci étant, nous allons vers une rentrée scolaire qui se déroulera dans des conditions pénibles ! Nous sommes lésés et nous subissons ces injustices depuis des années en dépit des promesses des pouvoirs publics qui ont promis une autonomie financière aux écoles primaires ou l’octroi d’une subvention conséquente.» Approché, le président intérimaire de l’APC de Guelma nous confie : « Nous gérons 47 écoles primaires auxquelles nous affectons du personnel d’entretien, des gardiens de jour et de nuit.
Nous leur donnons les produits d’entretien, les fournitures scolaires et de bureau. Pour ce qui est des appareils de chauffage, nous prenons en charge tous les frais inhérents à leur fonctionnement. Nous apportons également notre contribution aux cantines scolaires auxquelles nous affectons le personnel adéquat et assurons les dépenses relatives au transport et à la restauration. Comment voulez-vous qu’on puisse répondre à tous ces besoins colossaux ? »
