La grippe A/H1N1 est dans les établissements scolaires. Après les six enfants scolarisés dans deux établissements à Béni-Saf, un élève du lycée Bouamama (ex-Descartes) est confirmé positif au virus incriminé. Sa classe est fermée pendant 7 jours par mesure de précaution contre la contagion.
La menace a touché d’abord deux écoles de la wilaya de Béni-Saf où sont scolarisés six enfants, confirmés positifs au virus incriminé par le laboratoire de référence OMS de l’Institut pasteur d’Algérie, au début de la semaine en cours. Le ministère de l’Éducation nationale a alors pris la disposition de fermer, pendant sept jours, par mesure de précaution contre la contagion, les quatre classes où sont admis les enfants malades, après qu’une équipe médicale eut contrôlé l’ensemble des élèves et des enseignants des deux établissements. Il semblerait qu’hier, les deux établissements ciblés, ont été carrément fermés. Il n’en demeure pas moins que l’information n’a pas été confirmée par le directeur de communication du ministère de tutelle, lequel n’a pas voulu donner de plus amples détails sur l’affaire, se limitant au contenu laconique du communiqué officiel.
Deux cas de grippe A ont été, par ailleurs, confirmés chez deux enfants, résidant à Alger et inscrits au lycée Bouamama (ex-Descartes) situé à El-Mouradia. Curieusement, le ministère de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière n’a pas fait écho de cette information, pourtant largement relayée par les circuits parallèles. Il est revenu, au département ministériel, dirigé par M. Benbouzid, de livrer, à la presse hier, un communiqué dans lequel il fait part de la fermeture, durant une semaine, d’une classe du cours moyen 2 de l’enseignement spécifique de l’établissement Bouamama à cause des risques de contamination induits par un adolescent, qui a fréquenté l’école pendant la période d’incubation du virus H1N1.
Le ministère de l’Éducation nationale a tenu à rassurer les parents d’élèves, en certifiant qu’“une équipe de médecins est chargée, sur place, du suivi des mesures médico-sanitaires”. Pourtant l’inquiétude gagne du terrain du côté des parents, notamment ceux qui ont des enfants scolarisés dans des établissements de l’enseignement primaire et moyen, maintenant que le virus responsable de la grippe A s’est introduit à l’intérieur de l’enceinte scolaire. L’appréhension était déjà perceptible à la rentrée des classes tant les médias, étrangers essentiellement, ont focalisé sur la menace de la grippe A qui grandit démesurément à l’approche de l’automne, saison propice à la propagation du syndrome grippal. Les craintes de la population sont en sus exacerbées par la non-disponibilité du vaccin contre la grippe saisonnière dans les délais impartis à la campagne de vaccination et aussi l’insuffisance des doses commandées
– 1,3 million d’unités – dans un contexte particulier suspendu au spectre de la pandémie à la grippe A/H1N1.
À cela s’additionne le retard constaté dans la livraison des 20 millions de doses de vaccins contre la grippe porcine, que l’Algérie devait acquérir. Des impondérables difficilement assimilés par l’opinion publique au moment où le nombre de cas confirmés positifs au virus H1N1 ne cesse d’augmenter. Aux treize personnes déclarées, l’avant-veille par le laboratoire de référence OMS de l’Institut Pasteur d’Algérie, atteintes de la grippe A, quatre nouveaux cas ont rallongé, lundi, la liste des malades. Le ministère de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière a diffusé, hier, un bulletin spécial pour alerter sur l’apparition de ces nouveaux cas de contamination. Deux d’entre eux, un jeune homme de 37 ans, et une adolescente de 15 ans sont arrivés respectivement à Guelma et à Alger en provenance de France.
Les deux autres ont été, visiblement, infectés à l’intérieur des frontières nationales. Il s’agit d’une jeune femme de 31 ans, qui n’a pas voyagé récemment, et d’un enfant de 9 ans, considéré comme sujet au contact d’un parent rentré de l’étranger porteur du virus de la grippe A.
le nombre de personnes, contrôlées positives, s’élève actuellement à 69, depuis l’apparition du premier cas au mois de juillet dernier. Pour l’heure, le pays n’a enregistré aucune forme sévère de la maladie, ni de décès.