Des grèves et des sit-in y ont régulièrement lieu: L’Université en ébullition

Des grèves et des sit-in y ont régulièrement lieu: L’Université en ébullition

Les universités d’Alger 2 et 3 et nombre de campus dans le pays sont secoués, depuis quelques jours, par des conflits sociaux, ponctués par des sit-in et des grèves des étudiants et personnels de l’administration pour dénoncer la situation “catastrophique” en raison de la non-prise en charge des problèmes pédagogiques et des œuvres sociales au profit des étudiants et des travailleurs du secteur. Ainsi, à l’université d’Alger 3, une coordination de six organisations estudiantines a décidé de monter d’un cran dans la contestation, à compter d’hier, afin de dénoncer “les dépassements et les comportements du recteur de l’université”.

Dans une déclaration rendue publique lundi dernier, les représentants de l’Unea, de l’Onea, du MNEA, de la LNEA, du Real et de l’Ugel ont “dénoncé vigoureusement les dépassements qui ont lieu dans l’enceinte du campus universitaire, et qui consistent en l’indifférence, l’intransigeance et l’absence de toutes les formes de dialogue”.

Les protestataires qui réclament l’intervention de la tutelle pour le contrôle de la gestion de l’université d’Alger 3 indiquent que cette dernière serait “le théâtre de corruption administrative et pédagogique qui se répercute négativement aussi bien sur la performance de l’étudiant que sur l’image de l’université”.

Dans ce contexte, la déclaration, qui fait état d’un rapport détaillé adressé à la tutelle sur “la situation de corruption endémique et de chaos qui dure depuis plus de 7 ans”, explique que la décision de recourir à l’escalade est l’une des mesures prises par les partenaires sociaux lors de leur réunion de lundi dernier, qui ont opté pour l’exercice du droit de grève, en raison de l’absence de réponse du ministère de tutelle à la demande de l’envoi d’une commission d’enquête quant aux rapports détaillés qui lui ont été adressés par les partenaires sociaux.

À l’université d’Alger 2, les cours sont à l’arrêt, depuis lundi, en raison d’une fronde lancée par le conseil syndical de l’UGTA qui représente les travailleurs de tous corps et grades confondus à la suite d’un retard dans le versement des salaires.

Une série de grèves et de sit-in ont, par ailleurs, lieu, depuis quelques jours, dans nombre de campus universitaires du pays, à l’appel des organisations estudiantines, notamment l’Ugel et l’Unea, pour dénoncer la situation jugée catastrophique, s’agissant notamment de la qualité des œuvres universitaires, la restauration ou l’hébergement, comme c’était le cas à la cité universitaire d’Ouled Fayet 3 et d’Oran, durant lesquels des appels ont été lancés à la tutelle pour prendre en charge les problèmes, sous peine d’escalade de la protestation.

Il s’agit aussi des problèmes de places pédagogiques en master qui sont à l’origine d’une grève illimitée observée par les étudiants du département des lettres et langues vivantes à Mila, mais aussi d’autres problèmes pédagogiques dont les contraintes bureaucratiques inhérentes aux transferts, au manque d’encadrement ou d’infrastructures et de sécurité, telles que soulevées par les étudiants d’El-Oued et de Béchar.