De nouvelles attaques, attribuées par le gouvernement aux islamistes de Boko Haram, ont fait 56 morts au cours du week-end dans le nord-est du Nigeria. Des tireurs ont notamment ouvert le feu dans une mosquée, faisant 44 victimes.
Deux attaques particulièrement meurtrières ont coûté la vie à 56 personnes dans le nord-est du Nigeria au cours du week-end. Des insurgés, soupçonnés d’être des extrémistes islamistes, ont attaqué une mosquée faisant 44 morts, ainsi qu’un village où 12 autres habitants ont été tués.
« Des tireurs soupçonnés d’être des membres de Boko Haram [groupe islamiste armé, NDLR] sont entrés dans la mosquée, ils ont ouvert le feu et tué 44 fidèles musulmans », a ainsi indiqué à l’AFP un responsable du gouvernement, précisant que ce massacre avait eu lieu dimanche 11 août dans la ville de Konduga.
D’après cet officiel, l’attaque pourrait être une action de représailles en riposte aux groupes de vigilance mis en place par des citoyens pour épauler l’armée dans son combat contre les islamistes de Boko Haram. « Nous pensons que l’attaque n’était pas sans lien avec la coopération que les habitants apportent aux agents des forces de sécurité pour identifier et arrêter les membres de Boko Haram qui se trouvent parmi eux », a-t-il ainsi expliqué.
3 600 morts depuis 2009
Le village de Ngom, situé dans le district voisin de Mafa, a également été pris pour cible. Selon un autre responsable local, « des membres de Boko Haram sont arrivés dans le village de Ngom et ont tué par balles 12 personnes samedi soir ».
Même si ces deux attaques n’ont pas encore été revendiquées, Abubakar Shekau, le chef de Boko Haram, a expliqué lundi dans une vidéo que son groupe était bien responsable de récents attentats contre les forces de sécurité dans le nord-est du Nigeria.
Depuis le mois de mai, cette région du pays est placée sous état d’urgence. L’armée y mène une offensive d’envergure pour tenter de mettre fin à l’insurrection du mouvement islamiste dont les attaques et la répression des forces de sécurité ont fait au moins 3 600 morts depuis 2009.